L’ENVIRONNEMENT est le patrimoine des générations futures. Chaque jour, nous sommes alertés des dégradations multiples que subit notre planète, mais une utilisation trop politique ou trop marketing de ce sujet ne mobilise pas l’opinion publique. L’intérêt accordé à la protection de la nature et à la gestion durable de nos ressources a longtemps occulté le souci de la santé, présente et future, de l’homme au sein de son environnement. « On est passé peu à peu d’un problème de société à un problème de santé. Or les professionnels de santé ont quasiment été exclus de la communication, estime Philippe Ranty, président d’Actavis. Pourtant ceux-ci, et en particulier les pharmaciens d’officine, ont un rôle prépondérant à jouer pour apporter des conseils de qualité à leur clientèle ou leur patientèle qui ne sait pas toujours où aller chercher une information fiable et l’analyser. »
Les pharmaciens en première ligne.
La Fondation Actavis France, créée en juin 2009, a pour objectif de promouvoir ou d’aider des initiatives exemplaires et d’intérêt général visant à l’information et l’éducation de l’ensemble de la population sur la dégradation de l’environnement et ses conséquences sur la santé de l’Homme. Elle souhaite établir des passerelles entre les institutions et les organismes de recherche, pas toujours accessibles, et le grand public. Les missions de la fondation consistent en la mise en œuvre de campagnes de sensibilisation et la mise à disposition d’outils et de services innovants visant à soutenir les professionnels de santé dans leur rôle de prévention et d’éducation. « Actavis a souhaité répondre aux attentes des pharmaciens le plus tôt possible car la pharmacie est au cœur des problématiques écologiques et de leurs conséquences », précise le président d’Actavis.
Les résultats d’une enquête réalisée en février 2009 auprès des pharmaciens montrent que 96 % d’entre eux se sentent concernés par le développement durable et 65 % estiment ne pas être assez informés. Ils sont demandeurs de livrets de formation pour eux-mêmes et de brochures d’information à destination de leur clientèle. Ainsi, une première campagne de sensibilisation sur « La santé de la femme enceinte et du jeune enfant » a été mise en place dès le mois d’avril 2009 par Actavis. Aujourd’hui, la Fondation lance son propre programme de communication avec une nouvelle campagne axée sur le thème de la pollution de l’eau.
Médicaments et pollution de l’eau.
Le sort des résidus de médicaments (RM) dans l’environnement et de ceux arrivant au robinet du consommateur pose la question d’une exposition généralisée avec un danger potentiel pour la santé. Il existe encore très peu de données permettant de prévoir le comportement des principes actifs à travers la chaîne de traitement des eaux. Les effets engendrés par la présence des médicaments à l’état de traces dans les compartiments environnementaux sont encore peu connus et restent à explorer « En effet, tous les polluants organiques ne sont pas éliminés avec la même efficacité lors de leur passage dans les stations d’épuration, explique Denis Bard, vice-président de la société française de santé-environnement (SFSE). Par ailleurs, certains métabolites inactifs redeviennent parfois actifs sous l’effet des bactéries présentes dans les stations d’épuration. » Actuellement, l’évaluation des risques engendrés par la présence des médicaments dans l’environnement est prise en compte par les instances nationales et internationales dont l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, et l’Agence européenne du médicament.
Dans ce contexte, le recyclage des médicaments par l’organisation de leur récupération puis de leur destruction est un enjeu majeur. « Le pharmacien s’est engagé depuis plusieurs années dans la gestion des médicaments non utilisés (MNU), et il est le principal intermédiaire entre les différents partenaires de la chaîne du médicament, rappelle Claude Japhet, président de l’UNPF (Union nationale des pharmacies de France). Il a obligation de collecter gratuitement les médicaments périmés ou non utilisés, avec ou sans leur conditionnement, sous peine de sanctions (décret de 17 juin 2009). »
La Fondation Actavis a édité une brochure d’information destinée aux professionnels de santé, au premier rang desquels les pharmaciens d’officine, sur « Les MNU et la pollution de l’eau » ainsi qu’une brochurette sur ce même thème à destination du grand public à remettre aux patients pour les inciter à ramener leurs MNU pour des raisons écologiques et de santé publique.
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