Journée mondiale le 14 octobre

Mesurer son souffle, c’est vital

Publié le 14/10/2010

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Six millions de Français au moins manquent de souffle, mais beaucoup, faute de diagnostic, ne se soignent pas. D’où la mobilisation des pneumologues pour la Journée mondiale de la mesure du souffle, première du genre, le 14 octobre.

L’ASTHME touche 3 millions de personnes et en tue de 1 500 à 2 000 chaque année en France. La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) concerne 3 millions de Français et provoque 16 000 décès par an, mais 2 malades atteints sur 3 s’ignorent. Dans le monde, les maladies respiratoires sont en constante augmentation et tueront 11,9 millions de personnes d’ici à 2020.

La contre-attaque s’organise : 2010 a été décrétée année du poumon et l’European Respiratory Society (ERS), organisation internationale qui compte des membres dans 100 pays, met en œuvre, pour la première fois, une journée mondiale dédiée à la mesure du souffle, le 14 octobre. Plus de 70 pays y participent et elle est relayée en France par la Société de pneumologie de langue française (SPLF), la Fédération française de pneumologie (FFP) et le Comité national de lutte contre les maladies respiratoires (CNMR).

Comme la prise de tension.

Ainsi, jeudi, dans 45 villes*, les pneumologues se mobiliseront et ouvriront leurs portes à ceux qui souhaitent mesurer leur souffle. L’objectif est de convaincre que la mesure du souffle, par la spirométrie, est un geste aussi simple et vital que la mesure de la tension artérielle.

Pour le Pr Thierry Chinet, pneumologue au CHU Ambroise-Paré (AP-HP, Boulogne-Billancourt), il faut surveiller son souffle à partir de 40 ans pour tous les adultes tabagiques et quel que soit l’âge pour tous les patients qui présentent des signes respiratoires. « Aucun signe n’est anodin, souligne-t-il. L’asthme peut avoir des formes atypiques qui sont parfois difficiles à diagnostiquer sans cette mesure. » Elle est utile, ajoute-t-il, « non seulement au dépistage des maladies respiratoires mais aussi pour en évaluer le retentissement, la sévérité, l’évolution et pour guider le traitement ». Outre l’asthme et la BPCO, la mesure du souffle permet aussi de dépister des maladies moins fréquentes, comme la fibrose pulmonaire ou la mucoviscidose.