Obligation réglementaire depuis le 9 février 2019, la sérialisation des médicaments est encore loin d'être appliquée par toutes les pharmacies françaises. Dans une lettre ouverte, la direction générale de la santé (DGS) rappelle les officinaux à l'ordre…
À ce jour, la France est le seul État membre de l'Union européenne à ne pas être en conformité avec les obligations fixées par Bruxelles en matière de sérialisation des médicaments. « Malgré la crise sanitaire et la très forte mobilisation des pharmaciens durant cette période, 33 % des officines sont connectées au répertoire national de vérification des médicaments géré par France MVO et désactivent les identifiants uniques (au 1er mai 2022). Au total, 57 % des officinaux ont entamé les démarches pour y parvenir, tous modes de connexion confondus », rappelle la DGS dans une lettre ouverte. Au vu des chiffres, la France est, en effet, encore assez loin du compte.
La lettre ouverte, envoyée ce 21 juin, a été cosignée par le ministère de la Santé, mais aussi par l’ensemble des représentants de la profession des pharmaciens titulaires d’officines (Ordre national des pharmaciens, FSPF et USPO) et France MVO, l’organisme national de gouvernance de la sérialisation pour la France. Son but : « attirer l’attention de l’ensemble de la profession sur l’importance des objectifs nationaux liés à la sérialisation des médicaments. » Des objectifs qui, s'ils n'étaient pas atteints, pourraient conduire à une procédure de sanction de la part de la Commission européenne contre la France. En résumé, le message que l'on souhaite faire passer aux pharmaciens en retard sur la sérialisation est simple : « il faut s’engager dans la démarche dans les plus courts délais. »
Les cosignataires rappellent la marche à suivre aux retardataires : « engager les démarches de souscription auprès du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens ou s'enregistrer en direct sur le site de France MVO » ; « se connecter effectivement au répertoire de vérification des médicaments » ; « désactiver les identifiants uniques, conformément à la réglementation européenne (sachant que ces identifiants peuvent être réactivés, si besoin, dans un délai de 10 jours maximum) ».
Si ce rappel à l'ordre en matière de sérialisation n'est pas le premier, il annonce peut-être l'envie des autorités sanitaires de se montrer un peu plus offensives envers les pharmaciens récalcitrants.
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