ENVIRON 20 % des femmes d’origine africaine ou antillaise qui habitent Paris utiliseraient des produits éclaircissants pour la peau. Or, « fréquemment abusées par une désinformation rampante et par les méthodes peu scrupuleuses des vendeurs de contrebande », elles ignorent souvent les dangers auxquels elles s’exposent, estime la Ville de Paris, qui lance une campagne d’information.
L’usage répété de tels produits, soit par détournement de crèmes à base de cortisone prescrites pour certaines pathologies, soit par recours à des substances interdites et très dangereuses, comme l’hydroquinone à plus de 2 %, expose en effet à de nombreux risques, rappelle la Ville de Paris. Des dégradations physiques (cicatrices, vergetures, acné, hirsutisme...) mais aussi des pathologies graves (diabète, hypertension, cancer cutané, complications systémiques...).
La campagne comporte des affiches (diffusées dans les 10e, 18e et 19e arrondissements, les quartiers principalement concernés), une bande dessinée pour les jeunes, « Beauté d’ébène » et un fascicule pédagogique, « L’Éclaircissement de la peau, c’est quoi ? », diffusé dans les mairies, les centres de santé et de vaccination, les PMI, les centres sociaux, les CAF, chez les médecins, etc. Et une fête est organisée le samedi 7 novembre à la mairie du 18e, en présence des parrains de la campagne, les champions de boxe Aya Cissoko et Enoch Effah.
En amont de la campagne, des sessions d’information ont été menées par des dermatologues de l’AP-HP et des centres de santé pour alerter les généralistes et les professionnels sanitaires et sociaux.
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