La sixième séance de négociations conventionnelles prévue jeudi prochain portera sur l’évolution de la rémunération et la mise en place de nouveaux honoraires. Trois pistes sont à l’étude : des honoraires complémentaires permettant d'obtenir un minimum de perception par ordonnance, des honoraires pour les ordonnances des personnes âgées et des honoraires pour les médicaments à dispensation spécifique.
Parallèlement aux honoraires, les partenaires conventionnels s’intéressent aussi à la rémunération des nouvelles missions. Lors de la dernière séance du 22 mars, ils sont tombés d’accord sur les principes : prévention des risques iatrogènes et prise en charge spécifique de certaines populations. Mais ils ont montré des divergences notoires en ce qui concerne les contreparties financières pour le pharmacien. Par exemple, pour les entretiens pharmaceutiques, les syndicats souhaitent une revalorisation du forfait à au moins 50 euros par an. Les représentants de la profession restent également fermes quant aux modalités du bilan de médication des personnes âgées. Pour eux, ce bilan doit être mis en place pour les ordonnances de cinq lignes et plus, chez les personnes de plus de 75 ans et chez les 65 ans en ALD. L’assurance-maladie n’est pas de cet avis et fixe le seuil de cet acte aux prescriptions de dix lignes et plus. Un non-sens pour les syndicats qui observent que ce type d’ordonnances se raréfient au comptoir. Pour Gilles Bonnefond, l'assurance-maladie fixe la barre trop haut et exclut ainsi des patients du bilan de médication qui devraient pourtant être concernés, si l’on se fie aux critères de la HAS.
Autre point d’achoppement apparu lors de la séance du 22 mars, l'indemnisation pour la prévention et le dépistage du cancer colorectal. Les officinaux Français veulent y participer activement, mais là encore, la rémunération proposée par l’assurance-maladie leur semble très loin du compte.
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