Un arrêté, publié au « Journal officiel » du 17 novembre, précise que les tests antigéniques, notamment réalisés par les pharmaciens, doivent être réservés en priorité aux personnes symptomatiques.
Cette priorisation des patients était attendue depuis plusieurs semaines, elle est désormais officialisée. « Le test (antigénique) est prioritairement réservé aux personnes symptomatiques et doit être utilisé dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après l'apparition des symptômes », indique l'arrêté du 16 novembre, qui modifie l'arrêté du 10 juillet prescrivant les mesures d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
Cette précision n'interdit pas pour autant aux officinaux (qui peuvent depuis hier enregistrer leurs résultats sur la plateforme SI-DEP), de continuer à tester les personnes asymptomatiques. « À titre subsidiaire (...) ces tests peuvent être utilisés pour des personnes asymptomatiques, à l'exclusion des personnes contacts et des personnes identifiées au sein d'un cluster ». En dehors de ces deux cas, tous les patients, y compris ceux âgés de plus de 65 ans et/ou à risque de forme grave du Covid-19, peuvent se voir proposer un test antigénique en officine. S'ils sont symptomatiques et que le résultat du test s'avère négatif, ils devront ensuite effectuer un test PCR pour confirmer le résultat.
« Tout cela va dans le bon sens, se félicite Laurent Filoche, président de l'Union des groupements des pharmaciens d'officine (UDGPO). Il ne reste plus qu'à faire sauter l'interdiction de tester les cas contact et les personnes identifiées au sein d'un cluster. Cette mesure n'est pas justifiée, d'autant plus que, dans les faits, les services de la Sécurité sociale dirigent déjà vers les pharmacies des cas contact pour qu'ils soient testés. Nous avons d'ailleurs bon espoir que la Haute Autorité de santé (HAS) ne finisse par revenir sur cette recommandation », affirme Laurent Filoche. Le président de l'UDGPO se réjouit en tout cas de la suppression de la « règle » qui consistait à réserver les tests antigéniques aux patients qui ne pouvaient pas obtenir de résultats PCR en moins de 48 heures.
L'arrêté entérine également la suppression de l'autorisation préfectorale nécessaire pour installer un barnum à l'extérieur de l'officine. « Désormais, il faudra faire une simple déclaration à la préfecture et bien sûr demander l'autorisation à la mairie de sa commune. » Un assouplissement bienvenu alors que de nombreux officinaux ont eu toutes les peines du monde à obtenir l'aval de la préfecture pour s'installer à l'extérieur de leur établissement.
Suite à la publication de ce nouvel arrêté, les documents mis en ligne par le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, précisant notamment la procédure à suivre pour réaliser ces tests antigéniques et les critères d'éligibilité des patients, seront mis à jour d'ici à la fin de la semaine.
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