Le quotidien du pharmacien. Quelle place accorder à la formation lorsque l’on souhaite faire de l’assurance qualité à l’officine ?
Thierry Barthelmé. La formation est indispensable car la démarche qualité ne s’improvise pas. Durant les stages UTIP, je vois beaucoup de pharmaciens qui ont initié tout seul des démarches qualité, mais qui ont fini par suivre une formation, car ils ont besoin d’organiser les choses. Je vois également de plus en plus de pharmaciens qui viennent se former après la notification d’un incident par l’inspection de pharmacie. Ils s’inscrivent alors pour que de tels incidents ne se reproduisent jamais, dans une démarche de prévention.
Qui se forme le plus : les adjoints ou les titulaires ?
Sur les 6 000 premières personnes qui ont suivi la formation PRAQ (Pharmacien responsable assurance qualité) à l’UTIP, on comptait 53 % d’adjoints et 47 % de titulaires. Au départ, ce sont donc les adjoints qui se sont le plus formés, mais avec une majorité de courte tête.
L’assurance qualité fait elle aussi partie de la formation initiale ?
De plus en plus. En effet, lors d’une réunion, j’ai confié le référentiel qualité de l’UTIP à l’Association pour la promotion des pharmacies expérimentales (APPEX) afin que ses membres enseignants puissent former les étudiants de sixième année à la qualité. Aujourd’hui, sur les 24 facultés en France, la moitié environ s’est engagée dans la formation Assurance Qualité et les élèves sortent avec leur diplôme de pharmacien et leur diplôme PRAQ. De plus, ces étudiants ont mis en application la démarche qualité durant leur stage de 6e année. Ce qui a le double avantage de permettre à l’étudiant de valider sa formation PRAQ avec la mise en place de procédures pratiques, et à la pharmacie qui l’accueille d’entamer une démarche qualité si celle-ci n’est pas déjà mise en place.
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