L’assurance-maladie pointe du doigt les trop nombreux arrêts maladie liés à la lombalgie, et de coûteux défauts de prise en charge de la maladie : recours trop important et trop précoce à la radiologie et à la kinésithérapie, faible recours au rhumatologue. Une campagne d’information va être lancée auprès des médecins et patients.
Chaque année, un Français sur deux souffre de lombalgie, et un cas de lombalgie sur cinq donne lieu à un arrêt de travail. Ces arrêts coûtent particulièrement cher à la Sécurité sociale : ils représentent 24 % des indemnités journalières versées chaque année, soit 3 milliards d’euros. De plus, selon l’assurance-maladie, la communauté scientifique recommande désormais non pas de s’arrêter, mais de rester actif le plus longtemps possible en cas de lombalgie, pour éviter sa chronicisation. Pour ces raisons comptables et médicales, l’assurance-maladie va lancer une campagne auprès des médecins et des patients afin de briser certaines idées reçues, précise « Le Parisien ». Notamment, « Livre du dos », un ouvrage anglais de référence qui rassemble les points importants d'une étude sur la lombalgie, leur sera remis.
Par ailleurs, la Sécurité sociale pointe du doigt certaines incohérences dans la prise en charge de la lombalgie. En premier lieu, de trop nombreux recours à la radiologie. En effet, en 2013, 2,6 millions de personnes ont subi une radio du dos que l’on peut associer à une lombalgie, ce qui apparaît démesuré étant donné que ces actes d’imagerie ne sont pas recommandés, en général, au stade aigu de la lombalgie. Ensuite, la Sécurité sociale note un recours trop tardif au rhumatologue (seulement 15 % des patients en ont consulté un), ce qui favorise la chronicisation. Enfin, au cours du premier mois de leur arrêt, 37 % des patients ont suivi des séances de kinésithérapie : ces soins sont souvent réalisés trop précocement, étant donné que, le plus souvent, une lombalgie disparaît d’elle-même en moins de quatre semaines. La rectification de ces éléments identifiés par l’assurance-maladie pourrait permettre, d’une part, d’améliorer la prise en charge de la lombalgie, et, d’autre part, de se conformer au plan d’économie 2017.
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