Pour le lancement de sa campagne nationale d’information le Laboratoire Pileje a mené l’enquête auprès d’un échantillon d’un millier de personnes, représentatif de la population française adulte.
Sans surprise, 48 % des personnes interrogées avouent qu’elles se sentent concernées par au moins un trouble digestif : douleurs abdominales et gaz surtout (25 %), mais aussi transit irrégulier (constipation, diarrhée ou alternance des deux), ballonnements, intolérances à certains aliments. Et 3 % disent souffrir d’une maladie de Crohn ou d’un syndrome de l’intestin irritable. Près de 1 Français sur 2 c’est beaucoup, et pourtant seulement la moitié d’entre eux recherchent une solution. En modifiant leur hygiène de vie ou en prenant des compléments alimentaires, par exemple des probiotiques, ou, très souvent, en consultant leur médecin ou leur pharmacien. Mais pas tout de suite, si l’on en croit le sondage IFOP : seulement 54 % en parlent dans la semaine à un professionnel de santé et 24 % attendent au moins un mois. Ici encore pas de surprise : les hommes sont davantage enclins à ne pas prêter attention à leurs troubles digestifs (22 % contre 12 % de femmes). Les Français cependant savent que les différents désordres digestifs peuvent avoir des conséquences sérieuses : surpoids, affaiblissement du système immunitaire, douleurs articulaires, mais un peu moins allergies respiratoires et dépression.
Ils reconnaissent aussi que leurs troubles digestifs les ont fréquemment mis dans des situations embarrassantes, les obligeant à sortir pendant une réunion amicale ou familiale (41 %), à quitter une réunion professionnelle (16 %, ce qui représente 5 millions de personnes concernées !), à affronter les regards de l‘entourage à cause d’« apparents troubles intestinaux » et même à s’éclipser au cours d’un rendez-vous amoureux (11 %).
Des formations pour mieux conseiller
Les Français commencent depuis quelques années à connaître ce que recouvre le mot « microbiote intestinal » et mesurent son importance pour leur santé. Mais les publications, toutes plus passionnantes les unes que les autres, se multiplient, y compris sur les autres microbiotes : vaginal, buccal, cutané et, depuis peu, oculaire. C’est pour rendre compte des dernières recherches sur les troubles dus aux dysbioses et les informer précisément sur les signes évocateurs de déséquilibres du microbiote intestinal ou autre et sur l’intérêt de les prévenir ou de les prendre en charge par des probiotiques et des prébiotiques que le Laboratoire Pileje a mis en œuvre des formations pour les pharmaciens et les médecins. Ils ont également élaboré des livrets informatifs pour le grand public et une nouvelle version du site www.microbiotes-sante.fr, avec deux accès, l’un pour les professionnels de santé, l’autre pour le grand public. À signaler un autre outil pédagogique utile : les « Échos de la micronutrition » réalisés par l’Institut européen de diététique et micronutrition (IEDM).
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