Alors que depuis le début de la campagne plus 530 000 patients* ont déjà fait confiance à leur pharmacien pour se faire vacciner, les officines sont de plus en plus confrontées à des pénuries de vaccin.
En Nouvelle-Aquitaine, où les pharmaciens vivent leur deuxième campagne vaccinale, la situation est très tendue. Nombre d’entre eux sont déjà en rupture de stock, tandis que l’agence régionale de Santé (ARS) confirme un début de pénurie dans la région. À peine intégrés dans l’expérimentation de la vaccination à l’officine, les pharmaciens d’Occitanie doivent eux aussi faire face à un manque de vaccins. Les grossistes tentent de leur venir en aide en répartissant les contingents d’une région à l’autre. Mais rien n’y fait, la vaccination à l’officine est rattrapée par son succès. « Après un rapide sondage auprès de mes confrères lotois, beaucoup d'officines sont déjà en rupture de stock et ont déjà dépassé le nombre de vaccins délivrés par rapport à l'an dernier », déclare Olivier Bories, titulaire à Saint Gery-Vers et conseiller ordinal. Après avoir déjà vacciné une cinquantaine de patients, il doit désormais en refuser, en dépit d'une forte demande dans cette région rurale où l'on apprécie le caractère pratique de la vaccination à l’officine.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), constate également l’absence de vaccins chez les grossistes-répartiteurs, bien que, insiste-t-il, les fabricants aient augmenté leur production de 10 à 15 %. Cela n'a cependant pas suffi à répondre à l'explosion de la demande en officine au cours du mois d'octobre. Ce qui, selon lui, ne fait que montrer l’énorme succès de la vaccination par les pharmaciens.
*Chiffre communiqué lors de la Journée de l’Ordre, le 26 novembre 2018.
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