Alors que 250 000 premières doses du vaccin d’AstraZeneca/Oxford sont livrées aujourd’hui en France, la rémunération des pharmaciens pour la vaccination et la délivrance du vaccin aux autres vaccinateurs n’est pas encore tranchée. L’assurance-maladie a exposé hier aux syndicats une première proposition.
La première livraison de 250 000 doses du vaccin d’AstraZeneca/Oxford est programmée ce 5 février au soir, a annoncé le ministre de la Santé, et sera dispatchée dès demain dans les établissements hospitaliers pour commencer la vaccination des soignants de moins de 65 ans dès samedi après-midi.
Mais, rappelle le Premier ministre, Jean Castex, le vaccin AstraZeneca sera ensuite destiné à une administration en ville. « Les conditions de conservation de ce vaccin, moins complexes que les deux premiers, nous permettront de confier ensuite, d’ici la fin du mois de février, aux professionnels de santé de ville - médecins généralistes, puis pharmaciens et infirmiers - la suite de cette campagne vaccinale. »
Dans ce cadre, une première réunion s’est tenue hier entre les syndicats de pharmaciens et l’assurance-maladie sur la rémunération de cette vaccination à l’officine. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), détaille la proposition du directeur de la CNAM, Thomas Fatôme : 6,30 euros pour l’acte vaccinal (versus 9,70 euros pour les médecins), 5,40 euros pour renseigner la plateforme SI-VAC et 3,45 euros par flacon délivré aux autres vaccinateurs. Un forfait insuffisant aux yeux de la FSPF, « parce qu’il y a une prise de responsabilité et un accueil différent des patients, avec un questionnaire à remplir au préalable ». Le syndicat souhaite, en sus, une rémunération pour la gestion des stocks de vaccins à l’officine.
« Cette concertation est importante parce qu’elle ne concerne pas quelques semaines de vaccination, on table plutôt sur des années, comme la grippe », explique Philippe Besset. Une nouvelle réunion entre la CNAM et les syndicats est prévue lundi prochain en fin de journée. Mais, prévient Philippe Besset, « il ne s’agit pas d’une négociation nécessitant une signature conventionnelle mais d’une concertation ; au final ce sera le gouvernement qui tranchera ».
Par ailleurs, la FSPF regrette de n’avoir obtenu aucune réponse quant à la rémunération des pharmaciens investis dans les centres de vaccination. Une question que le syndicat compte remettre sur le tapis ce soir, à l’occasion d’une réunion avec le directeur de cabinet d’Olivier Véran sur la répartition des doses vaccinales entre les différents vaccinateurs.
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