L’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (ANEPF) qui s’était prononcée en janvier dernier en faveur de la vaccination par le pharmacien, qualifie le recul du gouvernement de « déni de bon sens ». La suppression de l’article 32 du projet de loi de Santé constitue même selon les étudiants en pharmacie, « un renoncement à préserver la santé publique française ». Les futurs pharmaciens continuent à croire en leur rôle face à la défiance de la population envers la vaccination alors même que l’accès à l’acte vaccinal est ralenti « par une entrée dans le parcours de soins parfois complexe et chronophage ». Autant de facteurs qu’ils se disent prêts à combattre dans leur futur exercice professionnel.
Le refus qui leur est opposé est d’autant plus paradoxal qu’on « note actuellement une progression non négligeable de la délivrance directe du vaccin par le pharmacien (76,4 % des populations cibles) ». « Autoriser les officinaux à pratiquer la vaccination permettrait de potentialiser ce chiffre en concrétisant des actes vaccinaux », déclare l’ANEPF. Elle en veut pour preuve l’exemple de pays comme les États-Unis, l’Angleterre, le
Portugal, l’Irlande et l’Australie où la vaccination par le pharmacien d’officine a engendré une hausse globale de la vaccination antigrippale ainsi qu’un taux de 10 à 25 % de primo vaccinés.
Forte de ses convictions, l’ANEPF est bien décidée à ne pas lâcher sur l’une des nouvelles missions du pharmacien, très attendue par les étudiants. Elle appelle donc à un nouveau débat sur la vaccination par le pharmacien « avant qu’un déni de santé publique ne soit opéré à l’Assemblée Nationale ».
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