Quels sont les symptômes et les risques pour l’animal ?
- L’infestation par les ascaris provoque une alternance de diarrhée et de constipation, des vomissements, une anorexie, des ballonnements et un prurit anal. Les ascaris sont retrouvés sous forme de spaghettis dans les selles. L’animal présente également un poil terne, un amaigrissement. Les jeunes animaux sont exposés à un retard de croissance et leurs défenses immunitaires sont amoindries.
- Les trichures provoquent de légers troubles digestifs surtout des diarrhées ainsi qu’une anémie et un amaigrissement.
- Les ankylostomes sont responsables de symptômes très sévères parfois mortels (respiratoires, cutanés, hémorragiques).
- L’infestation par les vers plats se traduit par un prurit anal, le chien marche en traînant le derrière par terre (on parle de signe du traîneau) et il se lèche l’anus. En cas d’infestation massive chez le chiot, on observe une anorexie, un amaigrissement et des selles molles.
Comment détecter une zoonose ?
Les zoonoses sont des maladies insidieuses, tant chez l’animal que chez l’homme, car les vers ne sont visibles qu’à un stade avancé, et ils ne font parler d’eux que lorsque la pathologie est installée. Il est difficile de connaître avec précision la prévalence des zoonoses car elles ne font pas l’objet de déclaration au ministère de la santé, et ne sont donc pas répertoriées. En France, la zoonose la plus répandue est due aux ascarides de chien ou de chat (toxocarose canis ou cati) en raison de la libération par chaque femelle de plusieurs centaines de milliers d’œufs par jour dans ses excréments, et de la grande résistance des œufs embryonnés dans la nature. Le diagnostic est souvent tardif, et une consultation chez un spécialiste et une visite chez le vétérinaire sont conseillées en cas de doute.
Comment se fait la transmission à l’homme et quelles en sont les conséquences ?
Parmi les vers ronds, seuls les ascaris et les ankylostomes peuvent être transmis à l’homme, il n’y a aucun risque avec les trichures. Les verts plats peuvent aussi contaminer l’homme.
- La toxocarose est transmise par les larves d’ascaris et ce sont surtout les jeunes enfants qui sont exposés. Ils se contaminent par ingestion des œufs à partir du sol (bacs à sable souillés par des déjections d’animaux), de végétaux souillés ou par des mains sales. Les risques sont digestifs, hépatiques, respiratoires ou cutanés. La guérison est spontanée. Plus gravement, la larve peut toucher l’œil et provoquer une cécité.
- La transmission à l’homme par les ankylostomes (ankylostomose) se fait par les matières fécales des animaux mais aussi par voie transcutanée (les larves, larva migrans, traversent la peau).
- Dipylidium se transmet par ingestion accidentelle d’une puce infestée (contact proche avec un animal, léchage du visage par un chien), la dipylidiose provoque alors des problèmes digestifs : coliques, diarrhées, prurit anal.
- Les œufs d’échinocoques sont présents sur le pelage, la langue des animaux parasités ou sur les végétaux contaminés par eux. Leur ingestion peut avoir de graves conséquences au niveau du foie (échinococcose hydatique) ou des poumons (échinococcose alvéolaire).
- La toxoplasmose est un cas particulier : cette zoonose est due au protozoaire Toxoplasma gondii qui est hébergé par le chat ou d’autres animaux qui le disséminent via leurs fèces. L’homme se contamine essentiellement en mangeant de la viande de porc mal cuite ou des légumes insuffisamment lavés. Les femmes enceintes séronégatives doivent prendre des précautions car l’infection est redoutable pour le fœtus.
Quelles sont les précautions à prendre pour limiter l’infestation et la contamination ?
- Le propriétaire doit donner à son animal une alimentation saine, lui assurer un bon suivi médical, entretenir régulièrement sa litière et lutter contre le vagabondage.
- La très fréquente infestation des chiots et des chatons impose un traitement systématique très précoce et qui sera poursuivi toute la vie ; en effet, il existe un risque permanent de réinfestation. La vermifugation régulière des animaux a un double intérêt : protéger l’animal et l’homme.
- Après administration de vermifuge, les selles de l’animal sont encore contaminantes, d’où la nécessité de les détruire pour qu’elles ne constituent pas une nouvelle source d’infestation.
- Ces mesures doivent être associées à des règles d’hygiène de base : lavage systématique des mains après avoir caressé ou soigné un animal, port de gants pour la toilette. Les enfants doivent absolument éviter de jouer avec des animaux non vermifugés ou inconnus. Il ne faut pas dormir avec son animal, ni le laisser jouer sur le lit, ni le caresser ou lui donner à manger à table, de même il ne faut pas le laisser manger dans les mêmes plats que les hommes.
Article précédent
Un peu de physiopathologie
Article suivant
Quelques définitions
Les produits conseils
Un peu de physiopathologie
Les mots du conseil
Quelques définitions
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques