Lorsqu'on voit le mal qu'on a parfois à faire manger des épinards à nos enfants, on comprend que le sirop amer, ou pire, la piqûre, passe mal…
Vous ajoutez de la crème aux épinards ? Chacun son truc. Mais rassurez-vous, en matière de médicaments pédiatriques, la « triche » est également admise ! En voulez-vous quelques exemples à distribuer gratuitement à vos clients parents ? Nous en avons listé certains dans les pages qui suivent : comme souffler doucement sur le visage de bébé lorsqu'on lui administre un sirop. Cela déclenche chez lui, paraît-il, le réflexe de déglutition. Un autre subterfuge en forme de diversion ? Donner le sein à un nourrisson rendrait la piqûre moins douloureuse. Bref, de l'art d'administrer le soin, sans déclencher la grimace. C'est là l'un des nombreux objectifs de la pharmacie appliquée à l'enfant. Qui n'est décidément pas un adulte en miniature. La maturation de ses métabolismes, de son microbiote et, plus largement, de son immunité a, on le sait, un rôle déterminant dans la connaissance et le traitement de ses pathologies. Savoir cela pour mieux soigner les plus jeunes est une chose. Mais les enfants eux-mêmes doivent aussi mieux connaître les médicaments. Pour mieux les accepter. Cette recherche de l'alliance thérapeutique, la faculté de pharmacie de Paris V y contribue à sa façon, en diffusant une série de vidéos baptisée « La pharmacie expliquée aux enfants ». Dans l'entretien qu'elle a accordé au « Quotidien », c'est ce que nous raconte Virginie Lasserre, responsable de l'équipe TICE de Paris Luxembourg. Il faut, dit-elle, « donner de l’autonomie aux enfants dans leur prise en charge médicamenteuse. Ils doivent être partie prenante de la décision médicale partagée, adaptée à leur âge et au vécu de leur pathologie ». Une autre façon de garantir le soin… sans la grimace.