Un modèle de vidéo surveillance aboutie

Le pari gagné de la dissuasion

Publié le 28/09/2009

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L’expérience de Christian Triep, titulaire à Bizanos, près de Pau est intéressante à plus d’un titre. Désireux de lutter contre les vols à répétition dans son officine, le pharmacien a équipé celle-ci d’un système de vidéo surveillance performant dont il détaille les atouts. La stratégie de dissuasion atteint ici son sommet.

Une stratégie sécuritaire qui peut rapporter gros
Crédit photo : dr

« CHIFFRER le préjudice est impossible, car on évolue dans un univers par trop imprécis. Mais on peut l’estimer au niveau comptable entre 5 et 10 % du CA, ce qui est quand même important. » Christian Triep dresse les comptes, très approximatifs, de la perte enregistrée depuis son installation, en 2002, dans le quartier semi-résidentiel de Bizanos, au sud est de Pau (Pyrénées Atlantiques). À l’enseigne de la pharmacie Saint Benoît, son officine, qui emploie 16 personnes, déplore, à l’égal de nombreux confrères, une démarque à l’encaissement due à une fréquentation importante et à un aménagement intérieur spacieux qui laissent aux clients de larges possibilités d’évolution dans les rayons.

« Nous avons fortement développé la parapharmacie, explique t-il, et nous avons constaté, dès l’ouverture, que nous étions victimes de nombreux vols, notamment en dermocosmétique. Nous avions donc installé quatre caméras de surveillance analogiques classiques, noir et blanc, qui se sont vite révélées insuffisantes pour répondre aux problèmes. Il fallait un outil plus adapté, capable non seulement de repérer les coupables et leurs actes, mais aussi d’en conserver une trace. »

Sur la base d’une fréquentation journalière d’environ 450 personnes, se déplaçant sur une surface de plus de 200 m2, la pharmacie Saint Benoît s’est tournée vers le groupe Alliadis, qui a pu installer un système adapté à ses besoins.

Tous concernés.

Six caméras type AXIS 209 FD, à dôme fixe, plates et compactes, - 4 cm d’épaisseur - se fondant dans le décor, ont été mises en place en un temps record (une journée de travail, fixations et réglages compris). Fonctionnant en PoE (Power ovet Ethernet), reliées entre elles par un simple câble, sans prise de courant, elles balaient en haute résolution sans déformation d’images le périmètre protégé. Coût du process, poster vidéo inclus, 12 126 euros HT et un abonnement de maintenance de 150 euros/mois.

« Le procédé est très efficace, constate le pharmacien, car il enregistre jour et nuit sans interruption, et comporte une visualisation retour sur dix jours. Ceci nous permet de mener nos enquêtes ultérieures, au coup par coup, de faire de la dissuasion, car les clients savent, c’est obligatoire, qu’ils sont filmés, et de ne pas être en permanence le nez sur le moniteur. »

Les résultats sont positifs, même s’il est difficile pour l’instant d’en chiffrer avec exactitude l’impact réel sur les encaissements. Ils sont aussi étonnants. Ainsi, ce professionnel de santé pris la main dans le sac, ou cette commerçante du quartier se laissant aller à chaparder.

« Nous leur présentons la preuve visuelle du délit, explique Christian Triep, avec un certain humour. (Chère Madame, n’auriez-vous pas oublié de payer ce pot de crème l’autre jour ?) Bien sûr, il nous en échappe certainement beaucoup, mais nous avons récupéré pas mal de produits, sans trop perdre de clients - ils sont parfois honteux, repentants, mais reviennent quand même - tout en faisant l’éducation de certains. Et s’il fallait dresser un bilan, je dirais que notre démarque s’est réduite d’une bonne moitié. »

Prochaine étape de cette stratégie sécuritaire, l’ajout d’une caméra supplémentaire permettant la couverture intégrale du site, mais aussi d’un écran en prise directe présentant les images in situ de l’instant présent. Ainsi les coupables se verront-ils eux-mêmes commettre leur délit, sous les yeux des autres. Vous avez dit dissuasion ?

THOMAS ELY/AMP