La couleur de la croix des pharmacies aurait-elle été choisie pour rappeler l'origine végétale de la plupart des médicaments ? On le dit. Ce qui est sûr, c'est que la profession sait ce qu'elle doit à Mère Nature dans l'essence même de son pouvoir. Comme pour la remercier, la pharmacie opère aujourd'hui un virage vers l'éco-responsabilité qui vise justement à diminuer son empreinte environnementale au minimum. Et donc à respecter la planète et ses ressources. C'est cette démarche que nous avons souhaité présenter dans les pages qui suivent en dessinant le visage d'une pharmacie écoresponsable. Responsable dans sa communication - éclairage et consommables économiques pour la planète - et dans la gestion de ses déchets - MNU et DASRI -, l'officine verte peut aussi l'être dans la conception des produits qu'elle délivre - médicaments et cosmétiques -. Façon de mettre à l'œuvre le « primum non nocere » d'un bout à l'autre de la chaîne pharmaceutique. Un principe également de mise lorsque l'on sait que certains médicaments retrouvés dans la nature, tel le diclofénac, peuvent conduire à l'extinction d'une espèce animale, les vautours…
Bien inspiré, Sébastien Taillemite a eu l'idée de concevoir un outil pour aider les fabricants de médicaments à calculer l’empreinte carbone de leurs produits, de façon simplifiée (page 24). Au sein d'Ecovamed, il a construit un référentiel qui objective l’origine de fabrication des médicaments, en prenant en compte l’ensemble des étapes de fabrication des principes actifs et du médicament final. Le label Ecovamed est né. Un nouvel outil qui pourrait contribuer à rendre encore plus verte la croix des pharmacies.