À partir de ce samedi, le prix de vente au public des autotests passe de 6 euros à 5,20 euros TTC comme le prévoyait l'arrêté du 10 avril autorisant leur vente en officine.
Dès demain, les prix pour la vente en gros vont également baisser, passant de 4,70 euros à 3,70 euros TTC. Ces changements de prix ne devraient pas avoir d'effet sur la demande des patients qui, depuis un mois, ne se bousculent pas au comptoir pour acheter ces dispositifs seulement remboursés à certains professionnels exerçant au contact de personnes vulnérables. Prise en charge intégrale et pour tout le monde des tests PCR et antigéniques, moindre fiabilité des autotests, distribution de ces dispositifs dans les écoles, mesures sanitaires limitant les déplacements et interdisant l’ouverture de nombreux lieux recevant du public… autant de raisons qui expliquent pourquoi les autotests ne parviennent pas à décoller depuis leur arrivée sur le marché.
Les pharmaciens se sont pourtant mobilisés pour proposer ce nouvel outil de dépistage comme en attestent les chiffres de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Selon le syndicat, 98 % des pharmaciens ont en effet référencé des autotests et 92 % ont pu en délivrer aux personnes qui en avaient besoin.
Invité de l'antenne de « RTL » ce vendredi matin, le président de l'USPO, Gilles Bonnefond, estime toujours que ces tests rapides peuvent être « extrêmement utiles », en complément des autres modes de dépistage. Malheureusement, « il y a un problème de communication », autour des autotests pointe Gilles Bonnefond. Fréquemment, les pharmaciens doivent en effet refuser des ventes à des patients qui ne sont pas éligibles car symptomatiques ou cas contact. Dans le même temps, les personnes qui ont droit au remboursement ne semblent, elles, pas suffisamment bien informées. Seulement 60 % des pharmacies ont en effet délivré des autotests aux professionnels pouvant bénéficier d'une prise en charge de l'assurance-maladie, toujours selon les chiffres de l'USPO. Selon Gilles Bonnefond, les équipes du ministère de la Santé travaillent actuellement à la conception d'une affiche qui rappellerait quels sont les patients qui peuvent, ou non, avoir recours aux autotests.
Le président de l'USPO estime également que les autotests pourraient jouer un rôle plus important dans les semaines à venir, grâce au déploiement du pass sanitaire qui sera normalement indispensable pour assister à des évènements réunissant plus de 1 000 personnes. Les patients qui ne sont pas vaccinés devront présenter un résultat négatif, obtenu par test PCR ou antigénique, ou bien peut-être via un « autotest supervisé », évoque Gilles Bonnefond. « Le prélèvement est réalisé par le patient, ce qui permet de gagner du temps, mais le résultat est interprété par un professionnel de santé pour pouvoir l'enregistrer ensuite », explique-t-il. Une proposition qui pourrait faire augmenter la demande d'autotests en pharmacie. À condition, bien sûr, que cette piste soit retenue par les autorités sanitaires.
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