À l’occasion de sa campagne de sensibilisation contre l’antibiorésistance, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) propose des solutions pour améliorer le bon usage des antibiotiques, notamment ouvrir le droit à l’adaptation posologique par le pharmacien d’officine en cas de posologies ne respectant pas les recommandations officielles.
L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), déjà très engagée contre l’antibiorésistance, fait campagne auprès du grand public en cette Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (du 18 au 24 novembre) pour rappeler les bonnes habitudes : la possibilité de faire un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) en pharmacie en cas de symptômes infectieux et l’intérêt de rapporter ses antibiotiques non utilisés à l’officine pour qu’ils rejoignent le circuit d’élimination approprié. L’association reprend ces messages sur une affiche mise à disposition des officines et dans une série de vidéos (« L’antibiorésistance, qu’est-ce que c’est » ; « Antibiotiques : quels sont les risques d’un mauvais usage ? » ; « Le microbiote : des bactéries qui nous veulent du bien ? ») réalisées avec PROMISE, réseau de professionnels de la lutte contre l’antibiorésistance en santé humaine, animale ou dans l’environnement.
Dans son communiqué diffusé ce 19 novembre, l’ANEPF rappelle que depuis leur mise en place, les TROD en officine ont bien démarré : près de 9 000 pharmacies ont réalisé au moins un TROD de dépistage des cystites et 14 000 un TROD de dépistage des angines.
C’est l’occasion pour les étudiants en pharmacie de proposer d’aller plus loin. Ils n’hésitent pas à demander « un droit à l’adaptation posologique par le pharmacien d’officine en cas de posologies ne respectant pas les recommandations officielles de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ». Ils proposent également d’adapter les conditionnements des antibiotiques aux recommandations « afin d'en délivrer la juste quantité, et limiter le risque d’automédication », et, pour une meilleure formation des futurs professionnels de santé, d’intégrer enfin dans les études de pharmacie le référentiel de compétences « Transition écologique et Santé environnementale » pour la prochaine rentrée.
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