Son nom vous dit quelque chose ? Rien de plus normal. Christophe Micas a été durant de longues années, l'une des signatures phares du « Quotidien du pharmacien ». Mais on ne saurait résumer son parcours à cette seule activité. Car notre ex-collègue a eu plusieurs vies… professionnelles. La première a débuté en 1997. Son « UV officine » de sixième année le mène à participer, avec deux condisciples, au concours d'affiches « Communication et santé ». Parce qu'il en sort lauréat, l'occasion lui est donnée de rencontrer les dirigeants du magazine « Bien-être & Santé » qui lui proposent d'aller promouvoir le titre dans les officines. Le jeune homme décline poliment l'offre et exprime pour la première fois une autre ambition : « Ce que je veux, c'est écrire », ose-t-il du bout des lèvres. « Commence à écrire à la rédactrice en chef du journal ! » lui répond-on.
Ainsi débute la carrière de journaliste du jeune diplômé. « Ces articles, c'était pour moi une façon de partager un savoir », explique-t-il. Mais la pige ne suffit pas. Pendant près de deux ans, il y a alors trois Christophes. Celui qui rédige, plume en main, un autre qui assure des gardes à l'hôpital de Longjumeau, et un troisième qui « fait des heures » dans une officine du 13e arrondissement de Paris. « J'aime la diversité. Nous avons une formation qui nous permet d'être un peu touche-à-tout, et ça colle bien à mon caractère. D'autant que ces trois activités me paraissent tout à fait complémentaires », confie-t-il. Cette diversité des compétences et cette ouverture au monde, Christophe aime à les évoquer en citant le prix Nobel de physique Pierre-Gilles de Gennes : « Par l'étendue de leurs connaissances, les pharmaciens sont parmi les rares personnes à pouvoir appréhender l'ensemble du monde réel. »
En 2000, les pharmaciens « filière officine » peuvent encore exercer sans contrainte en milieu hospitalier. Christophe Micas ne s'en prive pas et accepte un temps plein d'« assistant généraliste » à la pharmacie de l'hôpital d'Orsay. Lui reste encore un peu de temps pour les piges… mais plus pour l'officine. « Très vite, le contact avec les patients m'a manqué », se souvient-il. À défaut de patients, c'est à la rencontre des lecteurs que l'invite son destin. Un poste vient de se libérer à la rédaction du « Quotidien ». Il sera pour lui. La blouse et la plume, au cours de sa carrière, Christophe va sans cesse quitter l'une sans jamais renier l'autre.
Après 18 années passées au « Quotidien », le journaliste-pharmacien s'offre une autre expérience, toujours dans la presse professionnelle, mais côté syndicat. Durant trois ans, au « Pharmacien de France » - le journal des adhérents de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) -, il rédige, dirige et conseille. Et découvre une nouvelle dimension du métier : la gestion d'un titre de presse. « À la Fédé, j'ai rencontré de nombreux pharmaciens engagés et motivés qui m'ont donné envie de repasser derrière un comptoir », explique-t-il. Et puis il y a eu le Covid, où ce sentiment d'être utile au comptoir a encore un peu plus titillé le pharmacien touche-à-tout.
Énième volte-face (dernière ?), à 52 ans, Christophe lâche la plume pour enfiler la blouse. Être titulaire est son nouvel objectif. En 2022, il valide son « DU de mise à niveau de la pratique officinale » (Lille) et passe quelques mois en tant que stagiaire derrière le comptoir d'une officine située en zone sensible. « Je me suis senti utile. Là-bas (N.D.L.R., à Grigny en Essonne), la pharmacie est souvent le dernier commerce accessible. L'aspect social de notre métier est alors très important », témoigne-t-il. Le 16 octobre, en compagnie d'une consœur associée, c'est derrière son propre comptoir que Christophe commencera une nouvelle vie, celle de titulaire. Nous lui souhaitons bonne chance.
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