Maladie de Lyme, encéphalite, fièvre hémorragique Crimée-Congo… les piqûres de tique peuvent être à l’origine de maladies graves. En plus de la délivrance des tire-tiques, le pharmacien peut être un relais privilégié pour dispenser de bons conseils aux patients.
La surveillance de la maladie de Lyme, réalisée par Santé publique France et le Réseau Sentinelles, a montré une tendance à la hausse du nombre de nouveaux cas de maladie de Lyme diagnostiqués en médecine générale en France depuis le début de la surveillance en 2009. Ainsi, en 2021, « près de 47 000 cas ont été diagnostiqués en médecine générale, soit une incidence de 71 cas pour 100 000 habitants en France », selon les chiffres de l’agence de santé publique. Sous l’effet du réchauffement climatique, la répartition géographique des tiques évolue. Elles sont notamment de plus en plus présentes dans les zones urbaines ou périurbaines. En plus de la maladie de Lyme, les piqûres de tiques peuvent causer différents symptômes (inflammations de la peau, maux de tête, fortes fièvres…) et être à l’origine d’autres maladies infectieuses, comme l’encéphalite à tiques ou la fièvre hémorragique Crimée-Congo.
Souvent sollicité par des patients sur le sujet des piqûres de tiques, le pharmacien est le mieux placé pour rappeler les bons réflexes à avoir. « Le premier geste à faire est de retirer la tique le plus rapidement possible à l’aide d’un tire-tique. La zone piquée doit ensuite être désinfectée et surveillée pendant 4 semaines à la recherche d’un érythème migrant ou d’une croûte noire (nécessitant une consultation médicale) », rappelle ainsi le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Les officinaux peuvent aussi informer les patients sur les bonnes habitudes à adopter pour limiter le risque d’être piqué par une tique. Porter des vêtements couvrant les bras et les jambes lors d’une promenade dans la nature, mettre des chaussures fermées, appliquer un répulsif cutané sur les parties découvertes, prendre un tire-tique avec soi et ne pas hésiter à inspecter l’ensemble de son corps au retour d’un passage dans une zone où les tiques peuvent être présentes.
Pour sensibiliser les patients, les pharmaciens peuvent également s’appuyer sur des outils mis à leur disposition. Une vidéo sur les tiques et la maladie de Lyme, une affiche résumant les conseils pour se prémunir du risque de piqûre et une brochure peuvent notamment être téléchargées sur le site du Cespharm.
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