L’accent sera mis tout au long du mois de mars, comme chaque année, sur le dépistage du 2e cancer le plus meurtrier en France. Un Français en meurt toutes les 30 minutes, soit 18 000 personnes tous les ans, tandis que 43 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
95 % des cancers du côlon se déclarant après l’âge de 50 ans, le dépistage doit être intensifié sur cette population cible. Car ce cancer peut être prévenu par la détection et l’élimination de polypes, grâce aux tests et à la coloscopie. Dans le cadre d’un diagnostic précoce, 90 % des cas sont en effet guérissables. Ce facteur décisif a conduit à la mise en place d’opération de dépistage ciblé, avec la remise de kits aux personnes de 50 à 74 ans. Ce kit est remis gratuitement par le médecin traitant à son patient et l'analyse du test est automatiquement prise en charge à 100 % par l'assurance-maladie. Un kit qu'il est possible depuis le 1er mars, de recevoir directement à domicile.
Pour autant, à peine un tiers de la population concernée participe d'année en année à ce dépistage organisé par l’assurance-maladie. Forts de ce constat, les pharmaciens revendiquent de longue date leur participation à cette campagne, arguant de leur rôle de professionnels de santé de proximité et de l’accessibilité de leur officine sur l'ensemble du territoire. Ils s'appuient également sur les résultats d'expérimentations, notamment en Corse, qui ont permis de prouver une hausse du dépistage dans les régions où le réseau officinal y avait été intégré.
La profession a été enfin entendue. La prévention du cancer colorectal devrait bientôt connaître un nouveau souffle puisque les pharmaciens y seront désormais associés. La convention pharmaceutique, qui devrait voir le jour d’ici à la fin mars, prévoit en effet que les officines participent dès le mois de mai à ce dépistage.
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