Le cofondateur de l’application Doctolib a annoncé l’installation de fonctionnalités qui ressemblent de très près à celles de Mon espace santé. Interrogé sur une possible concurrence de son service sur celui proposé par les services publics, il se veut rassurant.
Le cofondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, dévoilait dans une interview accordée à « Ouest-France » mardi 19 novembre, que l’application de prise de rendez-vous médicaux allait désormais intégrer un service d’agrégation des données de santé. Un service qui proposera aux patients d’héberger leurs antécédents, traitements, allergies, carnet de vaccination. En un clic, ils pourront ainsi partager ces informations et celles de leurs proches avec leurs soignants. Des rappels de prévention personnalisés y seront aussi disponibles. Mais ce nouveau service ne va-t-il pas concurrencer le « carnet de santé numérique » Mon espace santé, lancé par les pouvoirs publics il y a 3 ans, qui a atteint aujourd’hui les 15 millions d’utilisateurs ? À cette question posée par « Ouest-France », Stanislas Niox-Chateau répondait négativement, argumentant que « Mon espace santé est un coffre-fort numérique et un carnet de santé », alors que l'objectif de Doctolib est « de rendre les patients vraiment plus autonomes, en leur apportant l'information qui les concerne au bon moment ». La frontière est mince. Se voulant rassurant, il dévoilait par la suite que des discussions avec les pouvoirs publics sont en cours pour « créer le plus d’échanges possibles entre nos solutions et Mon espace santé ».
La start-up, valorisée à plusieurs milliards d’euros, n’a pas encore atteint la rentabilité et continue d’investir et de se développer. Aux patients, l’application prévoit de proposer dans les deux années à venir « du contenu médical personnalisé par pathologie ». Pour les praticiens, vient d’être lancé un assistant de consultation basé sur l’intelligence artificielle, qui automatise le compte rendu de consultation. Fondée en 2013, l’entreprise est le champion incontesté de la prise de rendez-vous avec des soignants. Doctolib emploie aujourd’hui plus de 3 000 personnes et s’est internationalisé. Il est désormais implanté en Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires