La Haute Autorité de santé (HAS) a publié hier ses « réponses rapides » à l’intention des professionnels de santé de premier recours amenés à prendre en charge des patients à risque d’infection à la variole du singe. Elle met aussi à disposition trois fiches pratiques sur la prise en charge, les personnes contact et la vaccination.
Plutôt destinées à la médecine de premier recours, les « réponses rapides » de la HAS sur la variole du singe peuvent aussi accompagner les pharmaciens impliqués dans la vaccination contre cette maladie. Expérimentée dans un petit nombre d’officines depuis le 10 août dernier, la vaccination a effectivement été élargie à l’ensemble du territoire en permettant aux agences régionales de santé (ARS) d’ouvrir cette mission à d’autres pharmacies en fonction des besoins.
Élaborées avec les sociétés savantes et les associations de patients, les « réponses rapides » de la HAS préconisent avant tout un diagnostic clinique s’appuyant sur l’interrogatoire du patient, le diagnostic biologique par test PCR n’étant utile qu’en cas de doute. Il est recommandé de questionner le malade sur son statut VIH et de réaliser d’emblée un bilan des infections sexuellement transmissibles. La HAS rappelle que le patient doit s’isoler dès l’apparition des symptômes jusqu’à la guérison complète des lésions et au moins pendant 21 jours. Il doit s’abstenir de tout contact physique et donc de tout rapport sexuel, même protégé, durant cette période. La HAS rappelle qu’il n’existe pas encore de traitement spécifique pour les formes simples de la maladie mais des traitements symptomatiques peuvent être utilisés, notamment des antidouleurs et des topiques anesthésiques (à l’exception des anti-inflammatoires et des corticoïdes qui sont proscrits).
La vaccination reste recommandée en pré-exposition chez les personnes à très haut risque (y compris les mineurs, au cas par cas) et en post-exposition chez les personnes contact à risque de contamination. Dans ce cas, la vaccination doit être réalisée « idéalement dans les 4 jours, et au plus à J14 après le premier contact ». Aucun test PCR ou isolement n’est requis, mais une autosurveillance durant 21 jours. La HAS appelle à porter « une attention particulière (…) aux populations à risque de formes graves : individus immunodéprimés, femmes enceintes et jeunes enfants » et le cas échéant à les orienter vers un avis spécialisé. Elle souligne par ailleurs que « les vaccins de 3e génération (Imvanex/Jynneos) peuvent être administrés simultanément avec tout autre vaccin du calendrier vaccinal, sans risque pour les patients ; si le vaccin du calendrier vaccinal en question est un vaccin vivant atténué il doit être administré soit le même jour que le vaccin contre le Monkeypox, soit à 4 semaines d’intervalle ».
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