Plus de 40 étudiants inscrits l'an dernier en PASS à l'université de Paris ont organisé une grève de la faim et un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur.
Neuf mois de travail acharné balayé lors de deux oraux d'une durée cumulée de 20 minutes. C'est un véritable sentiment d'injustice qui habite aujourd'hui certains étudiants de l'université de Paris. Plus de 40 d'entre eux se sont rendus le 21 septembre devant le ministère de l'Enseignement supérieur pour exprimer leur colère. Grève de la faim, sit-in, pancartes… ces étudiants veulent convaincre le ministère de les laisser accéder aux études de santé.
Retour sur l'histoire : en fin d'année dernière, l'université de Paris ouvre 520 places en filière santé pour les étudiants inscrits en PASS, et 260 étudiants ayant obtenu les meilleures notes à l'issue des épreuves écrites sont directement admis. Ceux classés juste en dessous vont passer des oraux censés valider leurs compétences « humaines ». Mais les ennuis commencent. « L’université de Paris n’a effectué aucune formation sur ces compétences, déplore une étudiante concernée. À peine 2 Webinaires d’une heure, en changeant le contenu d’une des épreuves 2 semaines avant l’épreuve d’oral », explique-t-elle. En plus de ce manque de préparation, les étudiants parisiens dénoncent l'opacité du système de notation.
En effet, alors que ces oraux ne devaient représenter que 50 % de la note finale, ils vont finalement compter pour… 70 %, comme le révèle un article publié par « Egora ». De plus, certains étudiants les mieux classés aux épreuves écrites ont été les plus pénalisés aux oraux. Proches des 260 premières places, certains d'entre eux vont dégringoler au classement et être finalement recalés. En juillet 2021, des étudiants ajournés vont alors créer le « Collectif étudiant Pass université de Paris ». Ils mettent en ligne une pétition sur le site « Change.org » signée par près de 3 000 personnes. Deux référés sont déposés devant le tribunal administratif de Paris, lesquels n'aboutiront pas. Sans réponse du ministère, qu'ils ont continué d'alerter durant l'été, ces étudiants ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure en entamant une grève de la faim. Toujours selon les informations du site « Egora », quatre étudiants ont été reçus mercredi au ministère, qui ne leur a pas donné de réponses concrètes pour le moment.
Alors que la rentrée aura lieu dans 3 semaines pour la filière médecine, les étudiants parisiens n'ont pas l'intention d'abandonner. « On ne lâchera pas l’affaire tant que notre cause ne sera pas entendue ! », a tweeté l'une des étudiantes du Collectif qui, comme ses camarades, ne veut pas se résigner à passer une année en LAS sans réellement savoir comment faire pour rebasculer ensuite sur les études de santé.
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