Quelles sont les priorités de l’ANEPF pour l’année à venir ?
Nos chevaux de bataille restent les mêmes : la première année commune des études de santé (PACES) arrive en tête. Après avoir émis de grosses réserves sur cette première année, nous nous battons depuis plus de cinq ans contre elle. Nous avons maintenant pu démontrer qu’elle est délétère pour nos études et ne prépare pas suffisamment à la deuxième année. En effet, l’an dernier, le taux d’échec en deuxième année atteignait 80 % en première session et, à l’issue des rattrapages, 20 % des étudiants ont redoublé. Nous pensons que ce phénomène est lié à la PACES, puisque le taux d’échec était seulement de 4 à 5 % avant sa mise en place. Nous demandons donc un retrait de la filière pharmacie de cette première année et la création d’une véritable L1 pharmacie (licence1). Par ailleurs, nous travaillons toujours sur la réforme des études. Nous avons terminé la cinquième année, le master officine, qui entrera en vigueur à la rentrée 2014. La quatrième année, qui correspondra à un master 1, sera mise en place dès la rentrée 2013. Nous nous penchons actuellement sur la sixième année. C’est une année supplémentaire, qui ne rentre pas dans le cadre du cursus LMD, mais qui reste indispensable, car elle nous prépare vraiment au métier qui nous attend, notamment grâce au stage de six mois.
Quelle est la position de l’ANEPF sur les évolutions de la profession de pharmacie d’officine ?
L’ANEPF suit de près l’actualité pharmaceutique. Nous n’avons pas de position officielle sur les nouveaux modes de rémunération, car nous préférons laisser aux syndicats le soin de les négocier. Concernant les nouvelles missions, L’ANEPF estime qu’elles représentent une avancée pour l’officine. Notre objectif, via la réforme des études, est de proposer aux étudiants les enseignements nécessaires afin de remplir ces missions. Dans les programmes du futur master, nous essayons de faire intervenir davantage d’officinaux, et de proposer des enseignements dirigés et des ateliers sur les nouvelles missions.
Que pensez-vous du décret sur les holdings, qui tarde à paraître ?
Ce décret est important pour l’ANEPF, car nous estimons qu’il permettrait de favoriser l’entrée des jeunes diplômés dans le capital de l’officine, et, donc, de faciliter la titularisation. Nous souhaitons que les adjoints puissent investir dans les sociétés de participation financières des professions libérales (SPF-PL) et qu’un pharmacien puisse détenir au maximum 5 pharmacies dans une SPF-PL. Enfin, nous demandons que les pharmaciens titulaires possèdent la double majorité en droit de vote et en capital. En effet, cela permettra au jeune pharmacien de devenir titulaire à part entière et évitera qu’il ne soit qu’un simple gérant, avec 5 % des parts, contre 95 % pour le pharmacien installé.
Quels sont les autres projets de l’association ?
L’ANEPF va s’impliquer dans les élections CROUS qui auront lieu dans les universités à partir du 20 novembre. C’est important pour la restauration, le logement, les bourses et la culture. Nous proposons des formations à nos adhérents et nous aiderons les étudiants à préparer ces élections. Par ailleurs, nous allons continuer à nous investir sur des thèmes de santé publique tout au long de l’année. Après notre flash mob effectué à Reims sur le thème d’octobre rose, pour la lutte contre le cancer du sein*, nous tiendrons un stand le 1er week-end de décembre au village Téléthon à Paris.
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