Augmenter les franchises médicales pour responsabiliser les Français ? L’idée, formulée en juin dernier par le ministre de l’Économie a fait son chemin jusqu’à la Première ministre qui, le 23 août, confirmait que la mesure était à l’étude. Ce matin, l’exercice de communication est passé aux mains du ministre de la Santé, qui annonce que la franchise médicament va « probablement » doubler, mais pas son plafonnement annuel, qui restera à 50 euros.
Invité sur « Sud Radio », le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a confirmé ce matin que la franchise sur les boîtes de médicament allait « probablement » doubler, passant donc de 50 centimes à 1 euro. Mais son plafonnement, fixé à 50 euros par an, restera inchangé, de façon à ne pas pénaliser les personnes « notamment qui ont une affection de longue durée ».
C’était, selon Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), « la ligne rouge » à ne pas franchir. Interrogé fin août par « Le Quotidien », il estimait que cette hausse des franchises médicales ne devait pas concerner les publics fragiles, que les pharmaciens ne devaient pas être chargés du recouvrement, et qu’il ne fallait « pas toucher au plafond annuel de 50 euros ». Interrogés sur le site du « Quotidien » tout au long de la semaine, les confrères sont majoritairement opposés (63 %) à l'augmentation des franchises médicales.
Le ministre de la Santé n’a pas évoqué l’hypothèse d’étendre la franchise aux dispositifs médicaux. Mais la franchise touchant aux consultations médicales, actuellement de 1 euro, devrait « sans doute passer à 2 euros », a-t-il précisé. En revanche, Aurélien Rousseau a indiqué ce matin qu’il n’envisageait pas de réviser les franchises concernant les soins infirmiers, de kinésithérapie ou le transport sanitaire.
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