La Haute Autorité de santé (HAS) appelle à accélérer les délégations de tâches des médecins vers les autres professionnels de santé, qui restent encore limitées malgré leur capacité à réduire les délais d'accès aux soins.
Les professionnels de santé, qui travaillent en équipe, peuvent se partager les actes de soins ou de prévention via des protocoles de coopération. Il s'agit de déléguer des tâches d'un médecin vers un autre personnel de santé non-médecin comme un pharmacien, un infirmier ou une sage-femme. Par exemple, les protocoles de prise en charge de l’angine ou de la cystite par le pharmacien ou l’infirmier dans le cadre d’une CPTS ou d’une MSP.
Fin 2023, 57 protocoles nationaux de coopération autorisés ont été enregistrés, un chiffre qui reste faible, souligne la HAS. « Ils ont permis en 2022 à un peu plus de 400 000 patients de bénéficier de près de 600 millions d'actes délégués », précise l'institution, qui ajoute « qu'aucun évènement indésirable grave n'a été déclaré ».
« Ces coopérations méritent d’être développées parce qu'elles sont de nature à réduire les délais d'accès aux soins, à renforcer l'attractivité des métiers et à améliorer la qualité des services rendus », estime la HAS. Mais des « complexités administratives et des obstacles organisationnels et financiers doivent encore être levés », remarque-t-elle. « La rémunération à l'acte bloque le développement des coopérations », pointe l'autorité qui prône « la création d'un forfait de coopération suffisamment valorisant pour tous ». Elle déplore ainsi que la rémunération ne soit toujours pas fixée sur le protocole de coopération entre médecins et infirmiers pour la prise en charge à domicile des patients âgés ou en situation de handicap et en difficulté pour se déplacer aux cabinets médicaux.
Avec l’AFP.
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