Selon des informations du journal « Corse-Matin », trois officinaux exerçant en Haute-Corse ont été condamnés à des amendes par le tribunal judiciaire de Bastia dans le cadre de l’affaire Urgo.
Comme près de 8 600 de leurs confrères, ces trois pharmaciens installés respectivement à Bastia, Borgo et dans le cap Corse avaient accepté des avantages en nature de la part du groupe pharmaceutique Urgo en échange de remises commerciales. Jugés par le tribunal judiciaire de Bastia dans le cadre d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à une amende, ils ont écopé de sanctions financières. Une amende de 10 000 euros, dont 2 000 euros avec sursis, pour deux d’entre eux, et une amende de 6 000 euros, dont 1 200 euros avec sursis, pour le troisième. Toujours selon le quotidien local, les trois pharmacies incriminées auraient accepté des « cadeaux » de la part d’Urgo « pour des montants compris entre 3 211 et 5 774 euros ». Le journal « Corse-Matin » précise que des investigations concernant d’autres pharmacies de l’île sont toujours en cours.
Ces officinaux corses ne sont pas les premiers à être épinglés par la justice dans le cadre de l’affaire Urgo. Il y a quelques semaines, une pharmacienne girondine avait écopé d’une amende de 4 000 euros pour avoir accepté 11 avantages en nature d’une valeur moyenne d’environ 1 000 euros chacun entre 2015 et 2022. En fin d’année dernière, Marc Alandry, titulaire dans l’Aude, avait témoigné dans de nombreux médias suite à sa condamnation, par le tribunal judiciaire de Carcassonne, à payer une amende de 17 500 euros. Ces derniers jours, d’autres officinaux ont également été entendus par la police ou par la justice, comme cette pharmacienne sarthoise qui aurait perçu près de 11 000 euros d’avantages en nature en l’espace de 6 ans.
Le 27 janvier 2023, les Laboratoires Urgo Healthcare et les Laboratoires Urgo, filiales du groupe Urgo, avaient de leur côté été condamnés par le tribunal judiciaire de Dijon à une amende d’un montant total de 1,125 million d’euros (dont 625 000 euros avec sursis) en plus de la confiscation de plus de 5,4 millions d’euros ayant fait l’objet d’une saisie pénale.
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