Il y a un an et demi, un braqueur s'attaquait au titulaire de la pharmacie de la Roquette, à Arles. Le 12 juin, après enquête et témoignages, le tribunal de Tarascon a condamné son ex-associé pour avoir commandité le braquage.
Le 19 janvier 2017, à 18 h 40, un homme entre dans la pharmacie de la place Paul-Doumer, à Arles (Bouches-du-Rhône), capuche sur la tête et foulard sur le nez. Il s'assoit sur une chaise en attendant que les clients sortent, puis menace d'un revolver le pharmacien et ses deux salariées. Il guide les employés vers le bureau dont il retire le téléphone fixe, retire son foulard, obtient du titulaire la caisse et son portefeuille avant de le conduire à son tour dans le bureau. Il tente en vain de les enfermer, puis gaze la pièce à l'aide d'une bombe lacrymogène et part. Et lance une phrase : « J'ai envie de te buter, tu as mis dans la merde mon pote (...) », qu'il nomme approximativement, nom que le titulaire reconnaît comme étant celui de son associé. Un indice fort pour les forces de l'ordre.
Or l'associé est interdit d'exercer depuis 2015 pour des faits d'escroquerie à l'assurance-maladie, et un contentieux financier oppose les deux titulaires à la suite de la cession d'une partie des parts de l'officine, indique le quotidien « La Provence ». En juin 2017, le braqueur est interpellé et auditionné. Il confirme que l'associé lui a demandé de « faire du mal au gérant actuel » contre 2 000 euros en espèces et 1 000 euros de cocaïne. D'autres contreparties prévues après l'acte n'ont pas été honorées « car je n'avais pas fait de mal au propriétaire », explique le braqueur aux juges avant de se tourner vers le titulaire pour s'excuser. L'ex-associé a tout nié en bloc : il ne connaît pas le braqueur, n'a jamais commandité cette opération, n'a jamais menacé le titulaire qui lui devait de l'argent et qu'il était donc aussi dans son intérêt que la pharmacie se porte bien pour espérer récupérer son argent.
Un argumentaire qui n'a pas convaincu les juges. Il a été reconnu coupable de complicité de violence avec préméditation et condamné à 18 mois de prison avec sursis. Le braqueur est condamné à 4 ans de prison dont un an avec sursis. Les trois victimes du braquage recevront 3 000 euros au titre du préjudice moral subi.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine