Un pharmacien parisien a été mis en examen le 17 décembre, puis écroué. Il est soupçonné d'avoir facturé des tests fictifs de dépistage du Covid-19, pour un préjudice de plusieurs millions d'euros pour l'assurance-maladie.
L'enquête a été révélée par « le Canard enchaîné » et « le Parisien ». C'est le signalement d'un médecin, découvrant qu'il avait acheté des milliers de tests à son insu, qui a lancé l'affaire. Plusieurs semaines après, c'est au tour de la caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de constater « des pratiques frauduleuses de facturation ». Cette dernière aurait ensuite saisi le parquet de Paris, signalant plusieurs commandes de tests antigéniques qui n'auraient jamais été délivrées aux médecins.
Le coupable présumé, un pharmacien de 46 ans et propriétaire de plusieurs officines dans le XIe et XVIIIe, aurait facturé entre le 14 septembre et le 9 décembre 2021 à la CPAM exactement 3 129 158 tests antigéniques fictifs, qu’il déclarait avoir vendus à des professionnels de santé, en fabriquant de faux bons de commande. L'homme aurait également utilisé frauduleusement l'identité et le numéro d'inscription à l'Ordre de plusieurs médecins. 800 000 euros en liquide ont en plus été retrouvés dans une de ses pharmacies.
Avec cette arnaque, le praticien aurait perçu frauduleusement près de 18 millions d’euros, selon « le Parisien ». Il a été mis en examen, le 17 décembre 2021, pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, faux et usage de faux par une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris.
Un procédé similaire aurait été utilisé par un autre pharmacien du XVIIIe arrondissement de la capitale, pour un montant de 4 millions d’euros sur dix mois, de novembre 2020 à août 2021. Placé en garde à vue dans les locaux de la BRDA (Brigade de répression de la délinquance astucieuse), il a été remis en liberté le 4 janvier.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine