Samedi dernier, le collectif « Sauvons la pharmacie Labarre » a organisé une manifestation de soutien au pharmacien de Nexon, en Haute-Vienne.
Selon la presse régionale, environ 250 personnes se sont rassemblées samedi près de l'ancien emplacement de la pharmacie pour se diriger vers la mairie, où une délégation a été reçue. Malgré l'épuisement des recours juridiques, le collectif « Sauvons la pharmacie Labarre » espère mobiliser les élus pour plaider la cause de Stéphane Labarre auprès de l'agence régionale de santé (ARS).
Tout a commencé lorsque le titulaire a demandé un transfert de son officine, située en centre-ville, vers une zone commerciale à 1,8 km plus au sud. D'abord débouté de sa demande par le tribunal administratif de Limoges en 2012, il la renouvelle et obtient gain de cause le 9 décembre 2014. Un arrêté ministériel autorise le transfert, arguant du fait que « la population résidente du quartier d'origine, situé dans la partie nord de la commune, restera approvisionnée en médicaments par la deuxième officine de la commune à 30 mètres de l'emplacement d'origine de la pharmacie de M. Labarre ». Et que ce déplacement « permettra une répartition géographique plus équilibrée des deux officines sur le territoire et optimisera la desserte pharmaceutique pour la population des hameaux situés au sud ».
Un an plus tard, la pharmacie Labarre ouvre ses nouveaux locaux, mais huit pharmaciens du secteur déposent un recours en annulation devant le tribunal administratif de Limoges et obtiennent gain de cause en septembre dernier. Depuis lors, la pharmacie Labarre n'est plus autorisée à vendre de médicaments, ce qui a conduit à sa fermeture et au licenciement des huit employés. Et à la radiation automatique du pharmacien par l'Ordre régional (lire notre article « abonné »). Les démarches entreprises par l'avocat de Stéphane Labarre n'ont pas permis à ce dernier de rouvrir son officine. Le 8 février, la cour d'appel de Bordeaux confirmait en effet le jugement du tribunal administratif de Limoges. Mais le collectif ne désarme pas, comme le prouvent sa page Facebook et la pétition en ligne qu'il a lancée.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais