Un pharmacien a été condamné à une semaine d’interdiction d’exercer, avec sursis, pour avoir refusé de délivrer un tire-tique alors qu’il assurait un service de garde via le numéro d’urgence 3237.
L’histoire date de 2020 mais s’achève fin 2023, après que le pharmacien a fait appel devant le Conseil d’État. Tout remonte en effet au dimanche 3 mai 2020, alors qu’une patiente appelle M.A, pharmacien, par le biais du numéro 3237. Elle souhaite obtenir un tire tique pour retirer la tique présente sur le cou de son enfant âgé de 19 mois.
Mais le pharmacien, qui n’était pas à son officine mais à son domicile à ce moment-là, a dirigé la patiente vers une autre pharmacie. Cette dernière s’est avérée ne plus être de garde. La patiente a alors appelé une deuxième fois M.A qui a tenté de l’orienter vers des services d’urgence, avant de la rediriger vers un confrère de garde à volets ouverts.
Face à ce refus de délivrance durant un service de garde, le président du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens des Pays de la Loire ainsi que la patiente ont formé deux plaintes disciplinaires à l’encontre du titulaire. Le pharmacien a écopé d’un blâme en février 2021 mais a fait appel de cette décision. En appel, la chambre de discipline de l’Ordre a prononcé à son encontre une interdiction d’exercer la pharmacie pendant une durée d’une semaine avec sursis. « Ainsi, la chambre de discipline du Conseil national a jugé qu’un pharmacien de service de garde est dans l’obligation de répondre aux besoins du public, que celui-ci ait besoin d’un produit entrant ou non dans le monopole pharmaceutique ». Le pharmacien s’est alors pourvu en cassation, en vain : « En cassation, le Conseil d’État a rejeté, le 9 novembre 2023, le recours déposé contre la décision disciplinaire. »
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine