Un bilan de l'agence allemande du médicament fait état d'une atténuation des symptômes pour 70 % des patients traités au cannabis thérapeutique. Avec une supériorité pour la fleur de cannabis.
Pour ces patients en errance thérapeutique depuis huit ans en moyenne, la qualité de vie s'est nettement améliorée dans sept cas sur dix. C'est ce que révèle le bilan de l'Agence allemande du médicament (Bundesagentur für Arzneimittel und Medizinprodukte, BfArM) qui a suivi 21 000 patients bénéficiant d'un traitement à base de cannabis thérapeutique entre mars 2017, début du remboursement par l'assurance-maladie, et mars 2022.
Au cours de cette période, 62,2 % des patients se sont vu administrer du Dronabinol, 8 % du Sativex et environ 30 % des produits de la plante (16,5 % des fleurs, 13 % des extraits). 76,4 % des patients ont eu recours au cannabis thérapeutique pour un traitement de la douleur chronique. Dans 9,6 % des cas, le cannabis a été prescrit pour une spasticité douloureuse. 14,5 % des patients présentaient une tumeur, 5,1 % souffraient d'anorexie et 5,9 % de sclérose en plaques. La fatigue et des vertiges sont les effets secondaires les plus fréquemment signalés, notamment par les femmes, et motivent pour un quart les quelque 30 % d'arrêts de traitement signalés (20,2 % sont dus au décès).
La BfArM note que les traitements à base de fleurs de cannabis sont bien mieux tolérés par les patients. Ceux-ci interrompent moins souvent leur traitement et les effets secondaires sont plus rares. Ils attestent également d'un plus grand succès thérapeutique qu'avec les autres produits à base de cannabis.
Depuis ce printemps, les pharmaciens allemands sont rémunérés pour la délivrance de fleurs de cannabis 9,32 euros le gramme. Et ce de manière rétroactive au 1er juin 2021.
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine