L’arrêté du 23 octobre 2024 généralise le dispositif de vaccination en officine contre le virus du monkeypox. Cependant, seules certaines officines, désignées par le directeur de l’ARS, et qui se seront portées volontaires, pourront proposer la vaccination. Le vaccin, commercialisé sous le nom d’Imvanex en Europe et de Jynneos aux États-Unis, en provenance d’un stock État, sera pourvu par l’Agence nationale de santé publique.
Les pharmaciens pourront prescrire et administrer le vaccin (et facturer un montant de 9,61 euros) à raison de deux doses espacées d’au moins 28 jours
Selon le texte paru au « Journal officiel » du 26 octobre, ces pharmacies devront répondre aux critères suivants : présenter une proximité géographique avec les populations ciblées par la vaccination, pouvoir accompagner les patients en matière de prévention du virus du monkeypox et, plus largement, de santé sexuelle, être proche d’une pharmacie à usage intérieur permettant l’approvisionnement en doses de vaccins décongelées et en dispositifs médicaux afférant à cette vaccination par une telle pharmacie et, enfin, disposer d’une capacité de vaccination journalière rendant cette offre pertinente.
Populations cibles
Par ailleurs, ces officines devront justifier d’un dispositif de prise de rendez-vous efficace et visible pour le plus grand nombre de patients. Les doses administrées devront être renseignées dans un outil mis à disposition. Car ce dispositif de vaccination n’est jusqu’à présent instauré que de manière dérogatoire au droit commun. Les pharmaciens pourront prescrire et administrer le vaccin (et facturer un montant de 9,61 euros) à raison de deux doses espacées d’au moins 28 jours. Une seule dose est prévue pour les personnes ayant bénéficié d’une vaccination contre la variole avec un vaccin de première génération avant 1980. Pour les personnes immunodéprimées, le schéma est de deux doses complétées d’une troisième au minimum 28 jours après l’administration de la deuxième, quels que soient les antécédents de vaccination antivariolique. Une dose unique de rappel est conseillée par la Haute Autorité de santé (HAS) pour les personnes ayant reçu une primo-vaccination complète en 2022. Enfin, il n’est pas nécessaire de vacciner les personnes ayant contracté la monkeypox par le passé, l’infection conférant une immunité. Cette vaccination, entièrement prise en charge par l’assurance-maladie, pourra également être réalisée par les préparateurs.
La cible a été précisée par la HAS lors de ses recommandations. Il s’agit de personnes à haut risque d’exposition au virus, soit les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes en situation de prostitution, les professionnels des lieux de rencontre sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux, ainsi que les partenaires ou les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes mentionnées ci-dessus.
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