À l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d'alcoolisation fœtale le 9 septembre, Santé publique France (SPF) publie une analyse de son baromètre sur la consommation de tabac et d'alcool pendant la grossesse en 2021. Selon cette dernière, 13 % des mères d’enfants de 5 ans ou moins en 2021 ont continué de fumer pendant leur grossesse. 6 % ont bu de l’alcool pour les grandes occasions et moins de 1 % d’entre elles ont déclaré une consommation supérieure à une fois par mois.
Malgré les graves répercussions du tabac et de l’alcool sur la santé de la mère et de l’enfant à naître, une petite proportion de femmes enceintes continue d’en consommer, d’après Santé publique France (SPF).
Selon les résultats de son baromètre sur les habitudes de consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse chez les mères d’enfants de 5 ans ou moins en 2021, 24 % d’entre elles fumaient au moment de découvrir qu'elles étaient enceintes. Au sein de cette population, 45 % disent avoir arrêté de fumer dès le début ou au cours de leur grossesse, 51 % auraient diminué leur consommation sans l'arrêter complètement et 4 % ne l’auraient ni arrêtée ni réduite. Au total, rapporté à l’ensemble des mères, 13 % d’entre elles auraient continué de fumer pendant leur grossesse.
Ces proportions « ne sont pas significativement différentes de celles estimées en 2017, que l’on considère les mères d’enfants de 0-5 ans ou de 0-3 ans », commente l’agence de santé publique, qui note des progrès dans la sensibilisation des mères. En 2021, elles seraient 67 % à avoir été informées de l'impact éventuel du tabagisme sur leur grossesse et sur leur enfant par le médecin ou la sage-femme qui les suivaient. Aux yeux de SPF, il s’agit d’une augmentation « significative » par rapport à 2017, où ce chiffre était de 62 %.
SPF observe aussi tendance à la baisse de la consommation d’alcool par rapport à 2017. En effet, les mères sont plus nombreuses à déclarer n’avoir jamais bu d’alcool pendant leur dernière grossesse en 2021 (93 % contre 88 %), et 6 % (contre 11 %) disent en boire uniquement « pour les grandes occasions ». Enfin, 0,6 % (contre 1 %) déclarait une consommation d’alcool supérieure à une fois par mois. Soit quelques gorgées dans 57 % des cas, tandis que l’autre moitié déclare majoritairement un seul verre de consommation en moyenne.
Là aussi, « l’ensemble de ces constats est inchangé en ne considérant que les mères d’enfants de 0-3 ans », dit SPF. En outre, la sensibilisation des mères est en hausse : elles sont 71 % à avoir été averties de l’impact de la consommation d’alcool sur leur grossesse et leur enfant par le médecin ou la sage-femme qui les suivaient durant leur grossesse, contre 65% en 2017.
Si ces résultats sont globalement positifs, Santé publique France appelle néanmoins à poursuivre les efforts de prévention (auxquels peuvent participer les pharmaciens via le Cespharm) et d’accompagnement des femmes « qui pourraient être en difficulté avec la consommation de substances pendant leur grossesse ».
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