Selon Joe Salloum, président de l’Ordre des pharmaciens du Liban, des dizaines d’officines libanaises ont été détruites lors des raids israéliens au sud Liban. Deux pharmaciens sont décédés, une centaine d’entre eux ont dû cesser leur activité. Aujourd’hui, la disponibilité des médicaments au sein du pays est menacée.
Alors que le conflit israélo-palestinien s’est étendu au Liban, avec des incursions et des bombardements israéliens menés en réponse aux tirs de roquettes lancés sur Israël par le Hezbollah, le président de l’Ordre des pharmaciens du Liban, Joe Salloum, a alerté sur les difficultés d’approvisionnement en médicaments des citoyens libanais. Pour l’instant, « des centaines de pharmacies, que ce soit dans la banlieue, dans la (plaine de la) Békaa, ou au sud ont mis fin à leur activité. Des dizaines ont été détruites […] et deux pharmaciens ont été tués hier », a-t-il déclaré mardi 15 octobre au média « la Voix du Liban ».
L’Ordre fait tout son possible pour venir en aide aux pharmaciens déplacés en leur offrant un hébergement, grâce à des aides provenant du budget de l'Ordre destiné aux pharmaciens touchés par la crise.
La question de la récupération des stocks de médicaments laissés dans les pharmacies sinistrées demeure en suspens. « Les stocks des pharmacies fermées se trouvent compromis en cas d'attaque, de destruction ou de tout autre dommage », affirme Joe Salloum. Ce qui impacte l'approvisionnement en médicaments des zones à risque de manière significative. Pour le président de l’Ordre, il est impératif de les retirer de façon sécurisée. En outre, il est essentiel que l'importation de médicaments soit prioritaire, juge-t-il.
Joe Salloum a lancé un appel au gouvernement libanais et aux autorités internationales pour qu'ils apportent leur aide aux pharmaciens touchés. Il a également annoncé l’élaboration d’un plan pour récupérer les médicaments au sein des pharmacies et des hôpitaux isolés.
Au 10 octobre, les bombardements israéliens au Liban, qui ont débuté le 23 septembre 2024, auraient causé le déplacement de 1,2 million de personnes et fait plus de 1 500 morts, dont une majorité de civils, selon l’Organisation des Nations Unies.
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