La coqueluche, en pleine résurgence depuis plusieurs mois, circule toujours activement en France. Si certains indicateurs sont à la baisse et peuvent faire croire à une amélioration de la situation, Santé publique France incite à la prudence car les données du mois de juillet ne sont pas encore consolidées.
Santé publique France a publié un nouveau bilan consacré à l’épidémie de coqueluche en France. Des chiffres qui confirment une nouvelle fois la résurgence de cette maladie, qui sévit également dans d’autres pays européens depuis le début de l’année. Alors qu’aucun cas n’avait été signalé en France lors du premier semestre 2023, 225 cas confirmés ont été signalés entre le 1er janvier et le 30 juin 2024. Selon les données de SOS Médecins, le nombre d’actes pour un diagnostic de coqueluche, lui, a été multiplié par 75 entre le début du mois de mars et la fin du mois de juin. « En termes de décès depuis début 2024, un total provisoire de 28 décès a été rapporté dont 20 enfants (18 âgés de moins de 1 an) et 8 adultes (âgés de 51 à 86 ans mais dont la coqueluche n’était pas indiquée comme première cause de décès). Le plus grand nombre de décès a été observé en juillet avec 9 décès », ajoute également l’agence de santé publique.
Le bilan de SPF montre toutefois que certains indicateurs sont aujourd’hui à la baisse. Le nombre de passages aux urgences, s’il reste très élevé, a notamment diminué depuis le début du mois de juillet. Néanmoins, ce semblant d’accalmie doit être interprété avec prudence car « les données du mois de juillet ne sont pas encore consolidées », précise l'agence. Cette dernière rappelle d’ailleurs que « l'ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles ».
Compte tenu de la contagiosité très élevée de la maladie et la situation épidémiologique en France et à international, SPF insiste sur la nécessité d’une vigilance renforcée pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, notamment « en situation de cas groupés impliquant des personnes à risque de formes graves ». L’agence souligne également l’importance de la vaccination chez la femme enceinte, encore insuffisante en France et qui reste le moyen le plus efficace de protéger les nouveau-nés. La semaine dernière, la Haute Autorité de santé (HAS) a également décidé de renforcer ses recommandations vaccinales concernant la coqueluche. Elle préconise désormais « un rappel vaccinal à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, si la dernière injection reçue date de plus de 5 ans ».
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires