Sept groupes génériques parmi les plus importants vont voir leur prix baisser de 10 à 15 %. Une décision très préjudiciable pour les officines sur le plan économique et qui pourrait aggraver encore les pénuries, dénonce la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
La nouvelle est tombée ce 7 décembre à l'issue d'une réunion du Comité de suivi des génériques. Le Comité économique des produits de santé (CEPS) a décidé de nouvelles baisses de prix sur plusieurs groupes génériques inscrits au répertoire et non des moindres. Sept groupes sont visés et vont voir leur prix baisser de 10 à 15 % : atorvastatine, rosuvastatine, bisoprolol, pantoprazole, ésoméprazole, metformine et valaciclovir.
Dans un communiqué, la FSPF déplore avec vigueur cette décision. « Le CEPS veut ainsi infliger une nouvelle pénalité de 30 millions d’euros aux officines françaises », estime le syndicat, qui s'attend en particulier à des conséquences importantes pour les officines rurales et celles qui sont au plus près des personnes âgées. Le syndicat affirme que « cette nouvelle décision ne peut qu’aggraver les ruptures de médicaments, qui pénalisent déjà fortement pharmaciens et patients. Elle envoie en effet un message négatif qui va accentuer le désengagement des laboratoires des génériques du marché français et va ainsi à l’encontre de la politique de réindustrialisation prônée par le gouvernement. »
Le syndicat présidé par Philippe Besset « appelle solennellement » le ministère de la Santé à renoncer à ces nouvelles baisses de prix sur les génériques. Cette décision installe en tout cas un nouveau froid entre les pouvoirs publics et les représentants de la profession et ce, alors que les négociations conventionnelles avec l'assurance-maladie sur le volet économique n'ont toujours pas commencé…
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