Les académies de santé* alertent sur la dissémination des bactéries résistantes et de leurs gènes de résistance chez l’homme, l’animal et dans l’environnement, aboutissant à de véritables « épidémies souterraines ». Les Sages affirment que ces épidémies sont à considérer comme une grande menace écologique au même titre que le réchauffement de la planète, la pollution des eaux et la réduction de la biodiversité.
Pour sept académies de santé*, dont celle de pharmacie, la prévention de l'antibiorésistance doit s’appuyer sur « une approche d’écologie de la santé » avec, entre autres, « la diminution de la pression de sélection par les antibiotiques, la prévention de la transmission croisée des bactéries résistantes entre humains et entre animaux, et le contrôle des eaux usées », comme elles l'indiquent dans une synthèse de leur colloque du 15 juin.
Ce groupe de veille inter-académies préconise aujourd'hui de limiter les rejets de résidus médicamenteux (dont les antibiotiques) dans l’environnement, et rappelle l'importance de « promouvoir des filières de traitements plus exigeantes pour maîtriser l’antibiorésistance, afin d’en limiter la diffusion dans le milieu naturel » et de « poursuivre l’harmonisation des méthodologies de surveillance en lien avec les autorités sanitaires ».
De plus, face au risque de transmission de bactéries pathogènes chez l'homme par voie aéroportée, connue de longue date mais toujours d'actualité, les académies plaident pour le port du masque « en cas d'infections aiguës ou chroniques, même bénignes, de la sphère oropharyngée ».
Académies des sciences, de médecine, de pharmacie, de chirurgie, d'agriculture, de chirurgie dentaire et vétérinaire.
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