Cette année, le dépistage organisé du cancer colorectal connaît quelques évolutions, notamment avec la dématérialisation des 1e et 2e relances ainsi que des résultats du test, qui ne seront plus envoyés systématiquement par courrier.
Afin d’améliorer le recours au dépistage du cancer colorectal et atteindre un taux de dépistage de 65 % comme recommandé au niveau européen (alors que ce taux est de 34 % en France), le circuit de remise du kit de dépistage a été étendu en 2022 aux pharmaciens d’officine.
En 2024, ce sont les modalités d’invitation au dépistage qui évoluent. Ainsi cette année, environ 13,6 millions d’invitations à réaliser un dépistage du cancer colorectal seront envoyées aux personnes de 50 à 74 ans concernées, avec des envois étalés tout au long de l’année. Parmi les nouveautés : la première relance et la seconde relance (lorsqu’elle ne comporte pas de kit) sont désormais dématérialisées et déposées dans le compte ameli des patients. Contrairement à l’invitation initiale, ces relances ne comprennent donc pas d’étiquettes. « Si les patients ne disposent plus de leur invitation avec étiquettes et souhaitent en recevoir une nouvelle, ils peuvent s’adresser à leur CPAM ou à leur caisse générale de Sécurité sociale (CGSS) en appelant le 36 46 (service gratuit + coût de l’appel) », précise l’assurance-maladie.
Les modalités de réception des résultats par les patients évoluent également : un lien leur est envoyé par SMS, sous réserve qu’ils aient renseigné leur numéro de téléphone sur la fiche d’identification. À défaut, ils recevront leurs résultats par courrier.
Par ailleurs, la CNAM a conçu un programme d’opérations dites « d’Aller vers » auprès des populations les plus fragiles et les plus éloignées du système de santé (à l’instar de celui mis en place en 2021 pour la vaccination contre le Covid-19 et, plus récemment l’an dernier, pour favoriser l’adhésion à la Complémentaire santé solidaire (CSS) des personnes éligibles). Plus de 100 téléconseillers répartis sur 7 plateformes d’appels en métropole et outre-mer ont ainsi été recrutés et formés spécifiquement pour réaliser, auprès des assurés en situation de vulnérabilité (bénéficiaires de la CSS, assurés sans médecin traitant…), des entretiens téléphoniques d’accompagnement à la prise de rendez-vous chez un effecteur de soin ou à l’obtention d’un kit de dépistage du cancer colorectal. Plus d’1,4 million de personnes en situation de fragilité seront ainsi appelées cette année.
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