Les tarifs des actes et séjours hospitaliers vont augmenter de 0,5 % cette année, a annoncé la ministre de la Santé. Une hausse financée par une nouvelle baisse de prix des médicaments.
« Pour la première fois, nous allons augmenter les tarifs des actes et séjours hospitaliers, a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ce matin sur RTL. C'est une décision historique, car depuis 10 ans ces tarifs sont en baisse régulière, cela a entraîné beaucoup de difficultés à l'hôpital public comme privé. » Cette hausse de 0,5 % se concrétise par 250 millions d'euros supplémentaires pour la médecine, la chirurgie et l'obstétrique et 100 millions de plus pour la psychiatrie. Elle répond partiellement aux réclamations des quatre fédérations des secteurs public et privé qui demandaient « une augmentation a minima de 1 % ». Agnès Buzyn précise que cette année, « l'hôpital verra son budget passer de 80 à 82 milliards d'euros ».
Une bonne nouvelle pour « desserrer l'étau » sur les établissements hospitaliers, moins bonne en revanche concernant l'éternelle variable d'ajustement des pouvoirs publics, à savoir le prix des médicaments. « Nous restons dans l'enveloppe votée par le Parlement pour l'assurance-maladie (...) nous mettons la pression sur les prix des médicaments, donc il y a des économies qui sont faites sur [ces] prix, les industriels ne sont pas contents, mais ça nous permet de dégager des marges de manœuvre, notamment pour les hôpitaux », commente la ministre de la Santé. Cette dernière n'annonce pas pour autant de déremboursement à ce stade, rappelant que ce type de décision est prise après une réévaluation scientifique de la Haute Autorité de santé (HAS). La pression sur les prix concerne donc « les négociations avec les industriels sur les médicaments remboursés ».
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