En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, un sondage réalisé pour la Mutuelle nationale hospitalière (MNH) et le « Figaro Santé » s'est intéressé à la santé des femmes et des soignantes.
Premier enseignement de ce sondage Odoxa, réalisé sur un double échantillon représentatif de 1 004 Français interrogés par Internet et de 927 professionnels de santé hospitaliers, les femmes se sentent en moins bonne santé que les hommes et sont plus nombreuses à être affectées par des problèmes de santé (39 % des sondées se disent concernées soit 2 % de plus que les hommes). Les infirmières et les aides-soignantes sont particulièrement touchées par des problèmes de santé, elles sont en effet deux fois plus nombreuses à en souffrir que la population générale.
Globalement, 6 femmes interrogées sur 10 et 7 soignantes sur 10 pensent également que la santé des femmes est « le parent pauvre des politiques de santé publique ». Une situation regrettable car de nombreux sujets de santé publique sont spécifiquement féminins. À titre d'exemple, « 13 % des femmes sont concernées par la précarité menstruelle et un tiers des jeunes femmes de moins de 35 ans ont des problèmes de règles douloureuses », relève le sondage.
Les femmes interrogées dans le cadre de cette consultation ont aussi donné leur avis sur leur rapport au travail. Au sein du panel, 51 % des Françaises et surtout 72 % des soignantes estiment notamment qu'être enceinte au travail « pénaliserait leur évolution de carrière ». Par ailleurs, « 17 % des femmes ont déjà subi une discrimination au travail en raison de leur sexe » ; « plus de 4 femmes sur 10 ont déjà été victimes de comportements sexistes au travail » et « près d’1 femme sur 5 a déjà été victime de violences sexuelles au travail ».
En moyenne, les femmes, et plus particulièrement les soignantes, sont plus souvent touchées que les hommes par les incivilités et les violences verbales au travail. Autant de facteurs qui expliquent que le travail des soignantes leur provoque un stress important (79 %), implique une pénibilité importante (71 %) et a un impact négatif sur leur santé (74 %). Seulement la moitié des soignantes déclare d'ailleurs être satisfaite par leur travail et 59 % d'entre elles vont jusqu'à envisager de quitter leur emploi à cause de ses conséquences pour leur santé.
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