Une étude notamment menée par l'Institut national du cancer (INCa) et Santé publique France montre que le nombre de personnes en vie cinq ans après le diagnostic du cancer est en augmentation.
Cette étude publiée le 6 juillet porte sur le suivi des 750 000 personnes ayant eu un cancer diagnostiqué entre 1989 et 2015, âgées de 15 ans ou plus au moment du diagnostic et résidant dans un des départements métropolitains couverts par un registre de cancer. Les analyses ont porté sur 73 localisations de cancers invasifs (50 tumeurs solides et 23 hémopathies malignes). « Cette nouvelle étude montre une amélioration de la survie pour la grande majorité des localisations cancéreuses étudiées. Cette amélioration est notable pour tous les cancers qui ont bénéficié de progrès diagnostiques ou thérapeutiques ces dernières années », indique le rapport de l'INCa.
Les résultats montrent tout de même une grande disparité de la survie entre les différentes localisations. « La survie nette standardisée (SNS) à 5 ans varie ainsi de 96 % pour les cancers de la thyroïde à 10 % pour les mésothéliomes de la plèvre », précise le rapport de l'INCa, qui ajoute également que « pour la presque totalité des localisations cancéreuses, la SNS à 5 ans est plus élevée chez la femme que chez l’homme ». Par ailleurs, « pour toutes les localisations (tumeurs solides et hémopathies malignes), plus l’âge au diagnostic est élevé, plus la survie est basse ». Sur ce dernier point, l'INCa estime que « l'une des raisons pourrait être que les personnes âgées peuvent être diagnostiquées à un stade plus avancé (ignorance des signes cliniques, absence de dépistage, état de fragilité de la personne…). Par ailleurs, la présence de comorbidités peut empêcher l’accès à des traitements curatifs ou induire des complications post-thérapeutiques chez ces personnes ».
En conclusion, « même si la survie nette reste globalement bien inférieure chez les personnes âgées au moment du diagnostic par rapport aux personnes diagnostiquées plus jeunes (...) des améliorations notables de survie pour de nombreuses localisations sont observées dans cette population. Ces améliorations montrent qu’il existe désormais une meilleure prise en charge en oncogériatrie, et il est à prévoir que les années à venir montreront des évolutions encore plus marquées de la survie chez les personnes âgées », souligne le rapport de l'INCa.
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