Alors que 3 cas de variole du singe ont été confirmés en France à la date du 23 mai, la Haute Autorité de santé (HAS) a émis en urgence des recommandations afin de préciser la stratégie vaccinale à mettre en œuvre pour réduire la transmission interhumaine du virus.
Dès aujourd'hui, la HAS préconise la mise en œuvre d'une stratégie vaccinale réactive, c'est-à-dire autour d'un cas confirmé. L'autorité sanitaire recommande précisément de vacciner « les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle. Cette vaccination doit être effectuée uniquement avec le vaccin de troisième génération », à savoir Imvanex de la firme Bavarian Nordic. Un vaccin qui devra être administré idéalement « dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours ».
La HAS ajoute que cette stratégie réactive devra être mise en place dès l'identification d'un cas d'infection à la suite d'une investigation de l'ARS et de la cellule régionale de Santé publique France. Des recommandations que la HAS justifie notamment par les délais d'incubation de la maladie (souvent compris entre 6 et 16 jours). L'avis de la HAS tient également compte des stratégies adoptées dans les autres pays européens et des données précliniques transmises par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui, « bien que préliminaires et limitées, étayent l'intérêt d'une vaccination rapidement après l'exposition au virus ».
La vaccination proposée s'inscrit dans une stratégie de prise en charge plus globale, incluant notamment la mise à disposition de traitements antiviraux non évalués par la HAS mais disposant d'une AMM dans l'indication de la variole du singe, en particulier pour les enfants éligibles, pour lesquels le vaccin de 3e génération ne bénéficie pas d'AMM aujourd'hui.
La HAS précise qu'il est primordial d'adopter des mesures de prévention et de protection personnelles au-delà des mesures renforcées d'identification et de suivi des cas (dépistage, identification des contacts, isolement des cas) et de la stratégie vaccinale préconisée. Cette recommandation préliminaire sera adaptée en fonction des nouvelles données épidémiologiques et cliniques disponibles.
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