Depuis le mardi 6 avril, les pharmacies belges ont commencé à vendre des autotests Covid-19 à leurs patients. Seulement deux tests ont toutefois été validés à ce jour par l’Agence fédérale des médicaments locale (AFMPS).
Alors que les autotests doivent arriver ce lundi dans les officines françaises selon Olivier Véran, les patients belges peuvent depuis hier se rendre chez leur pharmacien pour s’en procurer. L’AFMPS, l’équivalent belge de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), autorise pour l’heure la commercialisation en pharmacie de deux types d’autotests nasopharyngés, ceux fabriqués par les laboratoires Roche et Biosynex. Comme ce sera également le cas en France, ces autotests n’ont pas encore obtenu le marquage CE et ont donc bénéficié d’une dérogation pour être mis plus rapidement sur le marché. Dans les semaines à venir, les autorités sanitaires belges devraient autoriser la vente d’autres modèles d’autotests si ces derniers présentent des résultats suffisants en termes d’efficacité. Les deux autotests déjà validés sont vendus au prix de huit euros l’unité. Certains patients, qui bénéficient de remboursements plus importants pour leurs soins médicaux, ne doivent, eux, payer qu’un euro par test (dans la limite de deux tests par semaine).
Tous les officinaux belges ne sont toutefois pas encore en mesure de proposer des autotests à leurs patients. « C’est dommage alors que ça fait des mois qu’on parle de ces tests, que tout à coup, le gouvernement se dise le 6, ça sera là et qu’il n’y ait pas de concertation avec le secteur, regrette ainsi le PDG du groupe Médi-Market dans un reportage de la « RTBF ». Les pharmaciens, les petits pharmaciens, qui auront du mal à les avoir, les patients qui arrivent, à qui on ne sait rien donner, c’est un peu dommage. C’était possible de faire autrement », estime-t-il. « On demande aux clients d’être patients parce que les grossistes sont en train d’être livrés et qu’il faut un temps pour que ce soit dispatché en pharmacie », confirme en effet une officinale au micro de la chaîne de radio-télévision francophone.
À l’image de la France, la Belgique n’a pas souhaité autoriser la vente d’autotests en supermarché. Tout résultat positif devra être confirmé par PCR, ce que devront rappeler les pharmaciens au moment de vendre un autotest à un patient. Comme l’a en effet rappelé la commissaire adjointe à la lutte contre le coronavirus en Belgique, « un autotest ne détecte l’infection que lorsqu’elle est à son apogée alors qu’un test PCR peut détecter toute l’évolution de l’infection […] donc un autotest négatif n’exclut pas que l’on soit infecté ou que l’on deviendrait contagieux ».
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