À l’occasion des 13e Rencontres du G5 Santé, qui rassemblaient les dirigeants des principales entreprises françaises de santé (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, le LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier et Théa), les industriels ont présenté 15 propositions en vue d’améliorer l’efficience du système de santé en France. Parmi elles, un « moratoire sur les baisses de prix » pour les médicaments essentiels fabriqués en France, avec la création d’une enveloppe budgétaire dédiée sous la forme d’un « fonds de souveraineté » pour financer ces hausses.
Ils demandent par ailleurs l’application de l’article 65 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS). Celui-ci consiste à prendre en compte l’implantation des sites de production du médicament pour la fixation de son prix, permettant une augmentation des tarifs pour les médicaments fabriqués en France, ce qui favoriserait leur production et par incidence leur approvisionnement au sein de l’Hexagone. Toutefois, cette loi ne concerne que les nouveaux médicaments. Les industriels du G5 souhaiteraient l’étendre à ceux déjà existants.
Trouver l’équilibre
Cependant, le budget tendu de la France et de la Sécurité sociale va rendre ces mesures difficiles, a prévenu le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci : « Il va falloir trouver un équilibre entre les enjeux de souveraineté sanitaire, la continuité d'une politique d'attractivité pour l'industrie de santé et les contraintes budgétaires. » En conséquence, « cela va supposer des efforts, des efforts partagés, des efforts à la fois sur les volumes », et « sans doute également sur les prix », a-t-il martelé.
Dans son discours d'ouverture des Rencontres du G5 santé, Marc Ferracci a aussi appelé à un meilleur investissement dans « l'innovation, la montée en puissance du numérique, éventuellement de l'intelligence artificielle » afin de « concilier les objectifs de santé publique » et de « responsabilité budgétaire ». Sur ce sujet, les industriels du G5 Santé soulignent l’importance de la préservation du Crédit d’Impôt Recherche (CIR), afin de « protéger la capacité d’innovation française dans la compétition internationale ».
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