ROTARIX et Rotateq sont deux vaccins indiqués en prévention des gastro-entérites dues à un rotavirus chez les nourrissons âgés de 6 à 24 semaines. La demande de remboursement faisait suite à un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) du 29 novembre 2013 recommandant la vaccination universelle contre les rotavirus des nourrissons âgés de moins de 6 mois, sur la base d’arguments cliniques et épidémiologiques, tout en précisant que « cette stratégie ne devrait être mise en place que si les prix des vaccins conduisent à des ratios coût/efficacité acceptables ».
Or rappelons que, en avril 2014, cette dernière recommandation de vaccination a été suspendue par le HCSP. L’instance a reconsidéré sa position à la suite de « la notification d’effets indésirables graves, y compris ayant pu entraîner la mort » après ce type de vaccination. En effet, depuis la mise sur le marché en France des vaccins Rotateq et Rotarix, en 2006, et jusqu’au 31 octobre 2014, 201 effets indésirables graves ont été rapportés pour plus de 1 million de doses vendues, avec 47 cas d’invagination intestinale aiguë, dont deux ont entraîné le décès. Le HCSP souligne que, « du fait de l’évolution défavorable de certains cas d’invagination intestinale aiguë probablement liée à une prise en charge tardive et ne pouvant exclure que de telles situations se reproduisent », la recommandation de vaccination est donc suspendue.
Aujourd’hui, il est toujours possible de pratiquer cette vaccination à titre individuel, mais « le médecin devra informer la famille de l’enfant du risque d’invagination intestinale aiguë et des manifestations cliniques devant motiver une consultation en urgence », rappelle le HCSP.
En revanche, à la lumière de tous ces éléments, les vaccins risquent fort de ne jamais être remboursés.
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