Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 doit être discuté en séance publique à partir du 28 octobre à l’Assemblée nationale. Si les syndicats n’ont pas encore connaissance de ce que contient le texte, ils commencent à avancer leurs pions, à l’instar de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui vient de déposer un amendement sur les biosimilaires.
Selon les premières rumeurs qui bruissent çà et là, le PLFSS pour 2025 s’annonce très rude. Des mesures d’économies importantes pourraient être annoncées et les syndicats représentatifs de la profession ont bien l’intention de défendre leurs arguments et d’alerter sur la situation économique déjà très compliquée dans laquelle se trouve le réseau aujourd’hui. Lors d’une visioconférence tenue ce 3 octobre, le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, a annoncé que son syndicat avait déposé, dans le cadre du PLFSS, « un amendement sur les biosimilaires, pour que ces derniers puissent entrer dans la course et être au même niveau de prise en charge que les génériques ». L’amendement a déjà été transmis à des députés, a complété Pierre-Olivier Variot, citant les noms de Yannick Neuder et de Stéphanie Rist parmi les élus qui pourraient défendre ce texte.
Une demande qui s’inscrit dans la continuité de ce que réclame le syndicat depuis des années au sujet des biosimilaires. « Aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais d’avancer sur ce sujet », estime Pierre-Olivier Variot. Plus globalement, le président de l’USPO, toujours très insatisfait par le contenu de l’avenant économique à la convention pharmaceutique signé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’assurance-maladie avant le début de l’été, « compte demander aux politiques de travailler très vite sur un avenant économique N° 2, qui soit beaucoup plus avantageux pour l’officine. Notre ligne de conduite n’a pas changé, souligne-t-il. Nous avons besoin d’argent pour le réseau, ce ne sont pas les 25 millions d’euros qui vont être donnés cette année qui vont suffire, cela permettra seulement de compenser la perte des produits de contraste. De plus, nous allons faire face à des baisses de prix, aux ruptures, aux baisses des remises génériques… Tout cela va impacter la rémunération des officines », rappelle Pierre-Olivier Variot.
C’est donc dans cet objectif, trouver des solutions économiquement intéressantes pour le réseau, que le syndicat a voulu déposer cet amendement sur les biosimilaires. « Frédéric Valletoux (ancien ministre délégué à la Santé) nous avait promis de revoir les remises sur les hybrides et les biosimilaires. La remise doit faire partie de l’équilibre économique, il faut que cela soit transparent, comme c’est le cas avec la remise générique », plaide-t-il. Sur ces remises génériques justement, Pierre-Olivier Variot attend de découvrir le contenu du PLFSS pour savoir quelles baisses seront précisément envisagées. Enfin, le président de l’USPO juge nécessaire de se pencher « très vite » sur la question de la modification des honoraires du pharmacien.
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