À la suite de l'alerte d'urgence internationale de santé publique déclenchée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en raison de la flambée des cas de Mpox (anciennement variole du singe), les autorités françaises se veulent rassurantes. Selon le gouvernement, la France, dont le système de santé est « en état de vigilance maximale », possède des stocks de vaccins en nombre suffisants et efficaces contre le nouveau variant.
Porté par une nouvelle souche plus mortelle et plus transmissible (« clade Ib », un variant de clade I), le virus Mpox a causé 1 456 décès en Afrique depuis janvier 2022, avec une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l'année précédente. Jeudi, un premier cas lié à ce variant a été repéré en Suède chez un individu qui revenait d’un séjour en Afrique. En réponse, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a émis une alerte d'urgence internationale de santé publique, appelle l’Europe à « se préparer » à une possible hausse du nombre des infections sur le Vieux continent.
La France est prête. C’est ce qu’a affirmé le 16 août le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, dont le gouvernement a placé le système de santé en « état de vigilance maximale » et « saisi les autorités sanitaires pour qu’elles statuent sur la conduite à tenir en matière d’actualisation des recommandations sur les populations cibles en vaccination ». La stratégie mise en place lors de l’épidémie de 2022 « est toujours en vigueur et sera adaptée si nécessaire vis-à-vis du Mpox clade I », selon un message DGS-Urgent du 16 août. Depuis la première vague épidémique (provoquée par le variant clade II) qui avait touché 4 975 personnes en 2022, 52 cas ont été dénombrés en 2023 et 107 depuis janvier 2024.
Mais quid de l’efficacité du vaccin face au clade Ib ? Interrogée par « France Inter » le 17 août, Brigitte Autran, présidente du comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (COVARS), a déclaré qu’il existe de « très forts arguments » pour penser que le vaccin existant conservera son efficacité face à ce nouveau variant. « Il faut être optimiste. Il y a des vaccins pour les différentes populations et les industriels sont sur le pont pour augmenter la production », a-t-elle rappelé.
Le ministre délégué à la santé démissionnaire, Frédéric Valletoux a, quant à lui, estimé dans une interview accordée à « La Tribune » que la France ne devrait faire face qu’à « quelques cas sporadiques » et que les stocks de vaccin étaient suffisants pour permettre « une réponse adaptée ». Il a également annoncé que la campagne de vaccination se poursuivra, tout en précisant qu'elle restera ciblée sur les populations les plus exposées. Environ 150 000 personnes ont été vaccinées en France suite à la vague épidémique de 2022.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires