L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réuni ce mercredi son comité d'urgence pour évaluer la situation sur sur le virus mpox. En début de soirée, le directeur général de l'OMS a annoncé avoir accepté l'avis de ce comité d'urgence, qui préconise le déclenchement d'une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte.
En tout, 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % des cas en 2024 par rapport à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé Africa CDC. L'Afrique fait face à la propagation d'une nouvelle souche du virus, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 et baptisée « Clade Ib » plus mortelle et plus transmissible que les précédentes. Selon Africa CDC, le taux de létalité du virus est supérieur à 3 % et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant au moins 60 % des cas.
« L'apparition l'an dernier du Clade Ib et sa rapide propagation en RDC (République démocratique du Congo), qui semble se propager principalement par le biais des réseaux sexuels, et sa détection dans les pays voisins de la RDC, sont particulièrement préoccupantes et constituent l'une des principales raisons pour lesquelles j'ai décidé de convoquer ce comité d'urgence », a déclaré ce jour le chef de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture de la réunion. Nous ne faisons pas face à une seule épidémie et à un seul Clade. Nous faisons face à plusieurs épidémies avec différents Clades dans différents pays, avec différents modes de transmission et différents niveaux de risque », a-t-il ajouté.
Pour permettre la mise à disposition de vaccins efficaces contre la nouvelle souche du virus mpox, l’OMS a également engagé une procédure permettant d’autoriser plus rapidement de nouveaux vaccins. Mardi, l'agence de santé de l'Union africaine, a déclaré une « urgence de santé publique » face à l'épidémie croissante de mpox sur le continent, lançant « un appel clair à l'action » pour enrayer sa propagation.
Concernant le virus mpox, l'OMS avait déjà décrété l'alerte maximale en juillet 2022 face à la flambée de cas dans le monde, et notamment en Europe, puis l'avait levée moins d'un an après, en mai 2023. L'épidémie avait fait quelque 140 morts sur environ 90 000 cas, dont environ 5 000 en France. Dans notre pays, le nombre de cas est aujourd’hui largement inférieur à ce que l’on a pu observer en 2022 mais le virus continue de circuler à bas bruit, avec 107 cas relevés par Santé publique France entre le 1er janvier et le 30 juin 2024.
Avec l’AFP
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